Un magicien, qui pratique également la ventriloquie, se fait de plus en plus posséder par sa poupée, qui lui sert à dire tout haut ce qu'il pense tout bas lors de ses spectacles...
C'est peut-être la première fois que les spectateurs ont remarqué cet acteur qu'est Anthony Hopkins, et il faut dire qu'il a une sorte de double rôle formidable avec cette poupée, surnommée Fats, et on le voit passer d'un état à un autre, de manière surprenante je dirais. On sent que l'acteur a travaillé le rôle pour être ventriloque, au point qu'on le voit légèrement remuer ses lèvres quand sa poupée parle. On retrouve aussi Burgess Meredith dans le rôle de son agent, et Ann-Margret qui joue son premier amour, chez qui il va se ressourcer à la suite de problèmes professionnels. C'est peut-être là où le bat blesse, car dès qu'on sait que le personnage refuse une visite médicale pour une émission qui pourrait lancer sa carrière à la télévision, on sait que ça va basculer. D'ailleurs, la poupée en elle-même est très réussie, car non seulement elle ressemble un peu à Anthony Hopkins, mais elle devenir un prolongement de lui-même en n'étant pas seulement accrochée à son bras.
Mais en tout cas, c'est très bien fait, et étonnant pour un réalisateur comme Richard Attenborough de s'attaquer ainsi au film de genre. Car il s'y prend avec beaucoup de sérieux, sans ironie aucune, et sans réelle effusion de sang, si on excepte le premier meurtre. Il a très bien su jouer sur la curiosité, voire la peur qu'on certaines personnes des ventriloques.