Cinq ans après le bide retentissant de Magic Warriors, les frères Law décident de continuer l'aventure. Vous vous souvenez du budget de 36 millions de dollars accordé au premier film ? Et des 6 millions de dollars engendrés au box-office ? Et bien dites-vous que cette maigre recette est le budget de ce nouveau film. J'exagère, Retour à Tao ne bénéficie que de 4 millions, filés par une petite société de production australienne qui n'espère visiblement pas grand chose...
Nous suivons donc Ryan, le gamin du premier film, et son énervant pote Chucky, tous deux devenus des ados, en voyage en Chine pour participer à un tournoi d'arts martiaux. Vu leur niveau à l'entrainement, on peut aisément les classer comme des futurs perdants, surtout que Ryan, notre héros, s'avère même moins doué que son pote rigolard. Ça promet. Et après une super introduction, notre protagoniste principal va retourner dans le monde féérique de Tao, qui a bien changé : vu que le budget s'est amoindri, les décors aussi et les kangourous du premier film, unique intérêt de visionnage, ont "évolué" et sont devenus des humains maquillés à la gouache et costumés comme un mauvais carnaval.
Ils vont devoir affronter un nouveau méchant, Dogon, qui veut gouverner le monde de Tao parce qu'il est très méchant. Ce dernier est interprété par Kevin T. Smith, plus connu pour son rôle d'Arès dans les séries "Hercule" et "Xena la Guerrière" et décédé juste après le tournage. Pas vraiment un grand acteur donc. La mise en scène est désormais confiée à Michael Vickerman, scénariste du premier film, qui nous livre un long épisode des "Maîtres des Sortilèges", avec des combats ringards, des effets spéciaux cheap et des séquences de dialogues débiles et sans saveur. Bref, Magic Warriors 2 c'est un téléfilm nanardesque dans son ensemble, pas très fendard et surtout sacrément inutile.