Cela faisait un moment qu’on avait pas vu Thomas Gilou ( réalisateur des deux la Vérité si je mens) aussi en forme et percutant. Maison de retraite est bien plus qu’une comédie car elle fait réfléchir sur le troisième âge, sur ces valeurs qu’elle peut transmettre aux plus jeunes. Le parcours de Milann,personnage principal, lui fait ouvrir les yeux sur la communauté dont il doit s’occuper dans le cadre de travaux d’intérêt général. Kev Adams, loin des pitreries de personnages agaçants qu’il peut incarner, trouve un rôle où il peut aller sur un registre plus dramatique et tendre et on se rend compte qu’il est plutôt convaincant.Ce film, avec des pensionnaires de maison de retraite abusés, fera grincer les dents car il esquisse le fond sociétal avéré que certaines personnes âgées sont effectivement maltraitées dans leurs résidences en fin de vie. Daniel Prévost, Firmine Richard, Mylène Demongeot,Gérard Depardieu, Jean Luc Bideau ou Marthe Villalonga ( sorte de Vieux Fourneaux aussi attachants) ne s’y sont pas trompés en jouant dans ce film et savent faire jaillir la bonne humeur mais aussi les doutes de leurs personnages. A noter aussi des caméos inattendus de Stan Wawrinka et Alessandra Sublet .Bien dosé, en ne perdant jamais de vue le déroulé de l’action ( entre les problèmes personnels de Milann et son envie de mieux vivre au contact des résidents de la maison de retraite), le film fait passé un bon moment et sa positivité fait du bien.Peut-être par manque d’exposition critique ou de promotion, j’ai l’impression que ce film n’a pas reçu l’accueil qu’il aurait pu mérité. Le cinéma ,on le sait,peut tresser des lauriers à des cinéastes comme les faire retrouver une carrière plus confidentielle. J’ai adoré la situation très à propos de la fin du film avec laquelle je termine cette critique: Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé. Groucho Marx.