"Il avait une maison, un jardin, un barbecue en dur. Une vie."
Je suis allé voir ce film dans le cadre d'une séance organisée par une assoc' qui tente de démocratiser le cinéma de genre dans ma ville, interpellé par le synopsis plutôt barré du film, qui rassemble Cornillac en transsexuel, un malade mental cannibale, un tueur philosophe dément et un chef d'entreprise lambda qui tentent de s'échapper de la cellule de prison qu'ils partagent grâce à un livre de magie noire qui traînait dans le coin. Et bah j'ai été surpris.
Je m'attendais à un film de série B un peu cheap et ridicule et en fait Eric Valette nous sert un huis clos super bien filmé, bien joué (même par Cornillac) et bien écrit qui arrive à faire dans le fantastique et le dérangeant sans être ridicule un seul instant. C'est étrange et décalé, il faut adhérer au cinéma fantastique et à l'ambiance très premier degré revendiquée. Bon on peut trouver la fin étrange mais elle ne m'a pas plus choquée que ça. Quand bien même on la trouverait sotte elle ne gâcherait en rien tout le reste de l'oeuvre, qui s'impose vraiment comme un des meilleurs films de genre français de ces dernières années. C'est pas dur vous me direz, mais c'est déjà ça. Eh oui.
En bonus, le réal' était là pour la séance et il est super accessible et sympa. Il a même payé son coup à boire. Du coup oui ma critique n'est pas super objective, mais si ça peut vous pousser à le voir pour contrebalancer mon avis, c'est tant mieux.