Le retour de James Wan dans son style de predilection ne m'aura finalement pas déclenché la hype escomptée.
Malignant est un savant pot pourri de styles de tout époque, encapsulé dans un rythme effréné de presque 2h.
Empruntant de Carpenter, de Cronenberg, naviguant rapidement dans les eaux du thriller policier, d'action numérique au ralenti, et du basique film d'épouvante avec sa recette jumpscare, on ne sait plus ou donner de la tête, notre ressenti passant du tout au rien, de l'effrayant au génant, de la prouesse technique au plus mauvais gout de mise en scène.
Le plus gros facteur parasite du film reste le montage sonore, estampillé années 2000.
Saw ayant déja mal vieilli pour cette raison, ce ne sera pas Malignant qui dérobera à la règle 17 ans plus tard ...
De la musique introductive, au générique indus, en passant par la reprise infernale de "Where is my mind ?" et les choix douteux de score dans des images ayant pour but d'appeurer, on ne comprend en rien la vision de James Wan sur son métrage, sabotant son travail d'ambiance pour déchainer la playlist de son baladeur CD.
L'histoire avait tout pour être attreyante, les twists proposés auraient pu être bienvenus, mais rien ne sauvera le jugement final en sortie de salle, faute à une direction stylistique mal maitrisée, éparpillée.
James Wan emprunte pourtant beaucoup de sa filmographie variée et plutot maitrisée, et en ça on ne peut reprocher le jusqu'au boutisme de ses choix.
Mais James doit assimilier le fait que les medley au cinéma, ce n'est pas digérable pour le spectateur cherchant à s'acclimater à une ambiance unique et une ligne conductrice.
Cela peut ironiquement rebondir avec le propos du film et son jumeau parasite qui viendra perturber le bon déroulement du visionnage, mais passé ce constat, on ne peut qu'oublier l'entieretié de l'oeuvre.