Pieux organiste le jour dans un pensionnat de jeunes filles, Célestin occupe ses nuits à des escapades pendant lesquelles il donne, sous le nom de Floridor, des opérettes d'un autre registre que les Ave Maria...
Cette double vie offre par conséquent à Fernandel un personnage double qui, toutefois, reste un aspect assez indifférent hors quelques quiproquos conventionnels de la comédie d' Yves Allégret. Un soir, Célestin joue les chaperons d'une demoiselle de l'institution (Pier Angeli dans un numéro de charme et de fantaisie juvénile un rien ostentatoire) à laquelle on doit présenter son futur mari. Cette Mam'zelle Nitouche et sa bluette policée avec un beau militaire cohabitent avec la partie comique confiée à Fernandel. Le film, pour lequel Allégret s'est appliqué à une rutilante et colorée reconstitution d'époque (robes froufrouteuses, uniformes de dragon) mêle joyeusement la comédie musicale, le boulevard et le vaudeville militaire (courte apparition à la caserne de de Funès, de Ceccaldi, de Biraud). C'est enjoué mais c'est daté aussi, parce qu'on est constamment dans les conventions un peu puériles d'un genre qui ne se complique pas en situations subtiles et personnages nuancés.