Troisième film réalisé en tant que réalisateur, le cinéaste Chris Columbus se perfectionne, encore une fois, dans le genre où il est le plus à l’aise, la comédie. Comme il a osé faire en écrivant le scénario du film Les Gremlins, il casse une image habituelle du quotidien en transformant un sujet vilain et irrespectueux en une vision drolatique, le cambriolage. Tout est sorti de la tête du scénariste John Hughes pendant le tournage du film Uncle Buck, où l’un des protagonistes regarde à travers le trou d’une boite à lettres et grelotte de peur en croyant voir trois inconnus de l’autre côté de la porte. Bien entendu, c’est une illusion qui peut paraître trompeuse et bancale, nous rappelant des situations similaires et vues dans des productions de genre épouvante.
D’un côté, le sujet aurait pu être ça. On aurait pu envisager une prise d’otages, des tueurs psychopathes ou des esprits hantant une maison mais avec Chris Columbus, il ne faut jamais s’attendre à ça, même s’il a un tantinet cherché à le faire avec les abominables et hilarants Gremlins. Dans cette production, l’histoire introduit deux cambrioleurs infâmes, maladroits, stupides et sans gêne, profitant malhonnêtement des joyeuses fêtes de Noël pour s’enrichir, très éloigné de la définition d’un expert dans ce domaine. De plus, un autre personnage est intéressant à traiter, un simple petit garçon, insupportable, casse-pied, criard et qui ne se tient pas en place, la représentation nette d’un enfant qui fait des caprices sans arrêt. Ce dernier est campé par un étourdissant Macaulay Culkin, ses caprices très prononcés et ses airs enfantins font mouche à tous les coups, ce qui fait le charme de cette production familiale.
Y compris les cambrioleurs interprétés par un duo d’acteurs accomplis comme Joe Pesci et Daniel Stern, ils sont incroyablement drôles, dans tous les sens du terme. C’est ce face-à-face improbable qui est mis dans le contexte, nous offrant des moments d’humour pittoresques, particulièrement à la fin de la production, entre les pièges astucieux du galopin et les maladresses des malfrats. En dehors de ce moment le plus profitable et le plus attendu du film, la production comporte une mise en scène habile, des phases cocasses et une ambiance digne de Noël, bourrée de tendresse et de mignonneries comme on peut en aimer dans une comédie à regarder pendant Noël. Un grand classique de la comédie américaine. 7/10
Plus tard quand je serai plus grand et que je me marierai, je vivrai tout seul.