En France, les mères célibataires sont désormais 2 millions et demi et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Tout repose sur elles, les papas n’ayant pas assumé leurs rôles ont préféré se comporter comme des lâches et les laisser gérer toute seule.
Invisibilisées par le monde qui nous entoure, la société elle-même et l’État qui ne les aide pas, elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes (toutes non pas la chance d’avoir de la famille proche sur qui compter). Les nuits blanches, le manque de sommeil, les nerfs mis à rude épreuve, la tristesse qui se mêle à l'incompréhension et à la colère de voir son conjoint fuir son devoir (et ses responsabilités) de père envers sa progéniture, voilà ce que met en lumière le film.
« Dans 85% des familles monoparentales, ce sont les mères qui s'occupent des enfants. »
La réalisatrice Réjane Varrod à suivi dans leurs quotidiens, deux mères de famille (Lucile et Aude) devenues malgré elles des mamans solos. Certains jours, elles sont à bout, les cernes creusent les stigmates de leurs visages, elles n’ont plus de temps pour elles et se consacrent à temps plein pour leurs enfants, au détriment de leur vie personnelle, affective voire professionnelle. La charge mentale (et de travail) est poussée à l’extrême, entre la solitude qui les ronge, les difficultés financières et ce sentiment (injuste) de honte, la réalisatrice met en lumière le triste sort réservé aux mères célibataires dans leur quotidien mené tambours battants et qui, le temps d’un échappatoire, se retrouvent lors d’un groupe de parole, telle une agora féministe (auprès de l’association Mono Parenthèse, à Lyon) pour libérer ce qu’elles ont sur le coeur, trouver une oreille attentive et réconfortante.
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