Mama Mia! virago again…le temps qui nous reste, j'aime danser le mamaMia

Tant me dure d'un jour assister à une séance karaoké/ 'sing along' (chantons avec) qui sera aussi fun qu'avec le premier. Sauf que là, c'est en plus, un 'vrai' film, moins artificiel (jusqu'à l'arrivée de Cher…)

Nb : "Mama Mia! virago again"; j'ai récemment découvert le mot ‘virago’, décrivant des femmes fortes. Il n’est devenu un peu péjoratif que récemment. Avant, il décrivait des héroïnes au courage comparable à celui des héros masculin. Actives et résolues comme Jeanne d’Arc, Élisabeth Ie d’Angleterre.

Résumé du 1er film: Meryl Streep (Donna) finit de construire un hôtel en Grèce; elle invite ses deux meilleures amies d’université (Rosie/Julie Walters, Tanya/Christine Baranski).
A son insu, sa fille (Sophie) invite aussi les 3 hommes (Bill, Sam, Harry) qui pourraient être son père.

Résumé (sans spoil) du 2e : c'est un prequel et sequel; on voit en alternance à l’écran la vie de l’hôtel de nos jours sur le point d’ouvrir, et le passé universitaire des 3 amies (Donna, Rosie/Alexia Davies, Tanya/Jessica Keenan Wynn), et les rencontres successives (et proches...) de Donna (Lily-Baby Driver-James)avec les 3 possibles papa.
Sa fille Sophie (Amanda-Les Misérables- Seyfried) dirige aussi l'hôtel, assistée de Monsieur Cienfuegos (Andy Garcia).
Elle invite encore ses 3 papas (Colin Forth, Pierce Brosnan, Stellan Skarsgård…sans ordre).
Le douanier avant le ferry menant à l'ile est joué par l' amusant Omid Djalili, chanteur&acteur hors pair..

Le tout premier numéro musical est lorsque Donna reçoit son diplôme lors de la cérémonie de fin d'études comme les Anglais savent (ça) si bien les faire.
La VCO (Vice-Chancellor) est jouée par la grande actrice Celia Imrie qui accepte ici un tout petit rôle dans ce casting décidément de qualité.
(nb: les VCO sont les directeurs d'université en Angleterre qui s'augmentent leur salaire régulièrement tout en coupant celui des administratifs…et ayant plus de jours de vacances que leurs employés).

Cette première chanson sera nul doute utilisée dans la comédie musicale sur Emmanuel Macron :
« I kissed the teacher ».

J'ai reconnu un tout petit emprunt à Woody Allen : lors de la scène des étudiantes sur le balcon, amies parlant de leur futur…une dit qu’elle est pressée de rentrer chez elle et de retrouver sa chambre…la jeune Rosie jouée par Julie Walters de nos jours et par une exceptionnelle Alexa Davies pour le passé... mentionne qu'elle n'a déjà plus sa chambre chez ses parents...dés qu’elle est partie, ses parents ont sauté sur l'occasion et se sont eux précipités pour la louer.
Woody Allen raconte qu’enfant, il a été kidnappé et que:

ses parents "jumped into action : they rented my room"
(une fois kidnappé, mes parents ont vite agi...ils ont mis en location ma chambre).

OMID DJALILI:
Le petit rôle d'Omid Djalili, le douanier, m’a en-chan-té : j'ai vu cet acteur deux fois sur scène en direct, je l’ai raté dans sa dernière grande tournée complète de la dernière version de la comédie musicale "Fiddler on the roof/Un violon sur le toit" où son 'Ah si j'étais riche est phénoménale'.
Déjà aimé comme second couteau dans la 'Momie' avec son fez rouge sur la tête pour bien faire comprendre son personnage et rôle dans un film Américain (…le même fez rouge qu’on retrouve sur la tête de Said Taghmaoui dans 'Wonder Woman'...pour bien faire comprendre son personnage et rôle dans un film Américain).
Ici, il joue un fonctionnaire douanier qui commente les coupes de cheveux des passagers et les met en retard.
J’aime le culot de son personnage lié à sa mauvaise foi cultuelle et culturelle qu’il exploite déjà à merveilles dans ses anciens numéros et ses nombreux spectacles : car à la fin, on le retrouve de nos jours , toujours en douanier…il est devenu chauve, ses tempes blanches et c’est lui qui ose dire à Stellan Skarsgård:

« Time has not been kind to you » ('le temps qui passe n'a pas été tendre avec vous').

SCENE HOMMAGE aux mères:
Ma scène préférée (car elle rend aussi hommage à ma mère) est celle où Meryl Streep jeune découvre la ruine mais ne la voit pas…elle en voit ses potentiels…elle parcours la ferme délabrée, glisse sur la rambarde en bois de l’escalier avec tant de fun que cela termine de la détruire...
(et me fait réaliser au passage que je vieillis… puisque je ne pensais, moi, qu’au risque d’échardes sur ces jambes nues).
Là où, nous, nous ne voyions que ruines et désolation, elle voit un futur heureux et prospère : elle voit en rêve-éveillé et 3D son projet, sa vision, son intelligence donnent d’autres formes à ces lieux ; elle est positive et déterminée. #NOTValérieDamidot #YESMaisonFrance5

GENERIQUE DE FIN:
Même si le générique de fin est assez laid (pas de chanson sur défilé des noms, juste musique douce sur fond d'écran années 90), ça vaut le coup de rester dans la salle pour voir une scène non gardée improvisée par Omid Djalili dans son bureau de douane: il nous regarde, nous parle puis chante.
Mais si ce générique de fin est sans chanson, juste avec de la musique, il permet de voir le nom d'un des beaux lieux de vrais tournage, facile de s’en souvenir : l'île de VIS...l'île de Vis...l'île de vices?
Et une ligne qui lit :

« Cher’s voice engineered &produced by : ** »
...le film lui-même dit dans son générique que la voix de Cher est "engineered" et "produced".

RICHARD CURTIS:
Et quel plaisir dans ce générique de fin, après avoir aimé le film, de découvrir l’implication de mon héros Richard Curtis dont j’ignorais totalement la collaboration au film…j’ai aimé le film sans connaître cette info…donc de manière objective…mais ça fait tellement sens car on retrouve de l’esprit de '4 Mariages et un enterrement' et surtout son merveilleux 'About Time'.

CHER:
J'aime beaucoup le peu que je connais de Cher: actrice du film 'Mask' du cinéphile Peter BoBoBoBoBoBoBoBoBoBoBogdanovitch;
elle semble être aussi une femme très drôle d'après la page 357 des mémoires de Dominique Besnehard (elle le rencontre pour tourner le remake de Pédale Douce... enceinte).

Et drôle de mini coïncidence pour moi que le lendemain d’avoir vu Cher apparaître dans Momie Mia, le premier épisode de D’art D’art (l'émission qui en 1 minute résume une œuvre d'art) que je rattrape en télé à la demande dans mon dossier ‘derniers jours’ est consacrée à une ‘Momie dorée’ du musée de Dunkerque…:

"Embaumée au moyen d’un bitume aromatisé, la momie, recouverte d’or, repose sur un lit de feuilles et de figuiers d’Égypte. A l’initiative de chercheurs du service du récolement des dépôts du musée du Louvre, et en collaboration avec le département des Antiquités égyptiennes et
le service copte, une étude pluridisciplinaire a notamment permis l’analyse scientifique et la datation de la momie de Dunkerque qui peut ainsi être datée entre la moitié du IIème et la moitié du IVème siècle ap. J.-C., période romaine." (www.musees-dunkerque.eu)
(vivent Fréderic Taddeï et son excellentissime émission d’une minute!)

La première apparition de ma chère Cher m’a un peu gâché le film qui redevient alors un film alors qu’avant c’était une histoire dans laquelle j’étais entré…pire, cette première apparition de cette actrice aimée…m'a soudainement fait penser à Matt Lucas et aux personnages de sa série Little Britain et notamment à leur "fat suits"…sans le 'fat'…
et Cher m'a hélas aussi rappelé Fantômas…ou quand on se déguise et parle au travers de fausses dents.
Mais, passé cette première apparition, j'ai oublié que c'était Cher, j'ai oublié ses 'effets spéciaux' et suis re-rentré dans le film…
jusqu'à ce que mes yeux se portent sur son collier: son premier collier m’a intrigué tout le long... une sorte de signe cabalistique, ou alors ce sont deux dauphins en plein coït…je ne sais pas…ou deux dauphins baisant une faucille et un marteau…bref, il est pas clair ce pendentif! ^^

Plus facile à lire et voir est son dernier énorme collier; celui qu’elle porte à la dernière scène, au sommet de la colline, avant l'église...ce "collier" ressemble plutôt à une énorme côte-de-maille mais à maillons très larges…qui hélas font penser à un harnais qui la maintenait bien droite...voire debout.

REMARQUES GRATUITES ET DIVERSES:
__L’acteur qui joue le jeune Colin Firth est excellent: Hugh Skinner; sans ressembler à Colin,il en a capté les mimiques et expressions …il en pris les techniques et mimiques…notamment par exemple, quand enfermé au dehors de sa chambre d'hôtel à Paris (en fait Bordeaux...).
Cette fois d'ailleurs, le film n'emprunte pas à Woody Allen mais peut-être à Mr Bean et ses mimiques lui aussi tout nu ,tout nu, en vacances et nu comme un ver dans les couloirs d'un hôtel aussi.

__Dans le passé de Donna, sur l'ile grecque: le bar est équipé d'un micro sans fil ? à l’époque ? sans fil déjà ?

__Lors de la scène des retrouvailles avec le rescapé sauvé de son bateau en panne, aucun des grecs au restaurant ne sont intéressés par les racontars de leur ami local avec ces continentaux...aucun ne se retourne quand le local dit que ces étrangers "l'ont sauvé dans le passé"...mais lorsque ces continentaux leur offrent de les inviter gratis à la party/fête, à la soirée tous frais payés avec transport et nourriture gratis...alors là, tous les grecs présents soudainement ne font plus la sourde oreille...et ont cette fois tout entendu...et font le fête et voient enfin et sourient enfin à l'Anglais et ses continentaux…j'espère juste que ce n'est pas un (mauvais) commentaire et allusion politique ironique sur leur manière d'appartenir au club Européen, à la fête et au débat Européens?!

_*Comment arrive sur l'île grecque isolée la grosse limousine 4x4* qui attend Cher à sa descente d'hélicoptère? On n'a vu que des ânes (les pauvres) portant en plein cagnard les valises de tout le monde.

___Une des figurantes ressemblent à Eponine dans les Misérables.

_*Les transitions de scènes en scènes* sont soignées et souples et fines : je me rappelle de celle qui passe d’un plan sur Paris et sur les deux amoureux sous la pluie…puis on les voit à travers une vitre...la caméra s'éloigne et la vitre devient tableau de deux amoureux sous la pluie...(c'est d'ailleurs le style d'un peintre connu moderne dont le nom m'échappe à cette minute mais dont les toiles se vendent cher).
___Astuce de transition qui rappelle le tout début, le plan superbe sur l’ile et la plage et la mer bleue…là, c'est pas la caméra qui se recule mais la vue qui s'éloigne et se révèle être une carte postale qui s’éloigne de l’écran…elle est tenue par Sophie/Amanda Seygfried écrivant ses invitations à l’ouverture de l’hôtel rénové.
Genre de dire : accrochez-vous, les choses ne vont pas être ce qu’elles paraissent.

___La mise ne scène m’a donné plein d’explications et introduction à des chansons que je prenais à la légère : le même effet qu’On connaît la chanson' d'Alain Resnais...on recommence à prêter attention à des paroles pourtant déjà entendues (parfois).
Par exemple, je n’avais pas compris que "Knowing Me,Knowing you" était sur une séparation…

___J'aime la scène du début où les deux amoureux sont séparés à cause de leur travail: elle en Grèce, lui en stage à New-York...mais ils se retrouvent en chanson, partagent la chanson et les mêmes actions et lieux, mais dans leur logement respectif... tous les deux sur leur lit respectif,

Puis ils se regardent dans leur miroir et là, ils se rejoignent...

…les amants (de Cocteau?) se retrouvent dans le monde du miroir?

___Au début je n’étais pas certain de l’actrice jouant Donna ado car peu de ressemblance avec Meryl Streep...et je me demandais pourquoi ils n’ont pas pris une de ses vraies filles qui est actrice aussi? (eg. Mamie Gummer, vraie fille de Meryl Streep)
Puis je l’ai enfin reconnue de chez mon 'Baby Driver' et j'ai compris pourquoi elle a été choisie: elle est divine dans Baby Driver, très pro…son fort CV est bourré de formation et comédies musicales.

___Tant me dure de voir Mama Mia III. Une amie devine un préquel : les personnages d’Andy Garcia et Cher…leur aventure en Grèce et la conception là, de Meryl Streep?
D’où son amour inné pour le lieu, son amour et passion pour cette île qu'elle ne s'expliquait pas...

comme si j'étais déjà venue...

Texte dédié aux « Bioooouuuuuuutifoul lady with corn in the hair » comme dit le marin grecque qu'ils sauvent en mer... lui permettant (façon Dustin Hoffman dans le 'Lauréat' ) de retrouver son amoureuse aussi avant son mariage mais à un autre...de joie, elle ne saute pas dans un bus mais saute en mer d'une jetée...(que ma voisine de siège m'a dit connaître et avoir pratiquée…)

…Si vous avez aimé, vous aimerez le film de 'Shirley Valentine' partie en Grèce aussi, une sœur éloignée de Donna <3