Man of Steel par joubou57
Man of steel c'est 2 films en 1.
Dans la première partie, c'est à peine un remake déguisé de Batman Begins. On suit le héros dans sa quête initiatique afin de trouver des réponses à ses origines.
On a le droit au meilleur de Zack Snyder grâce à cette partie, notamment dans une scène d'intro grandiose et dantesque, rappelant les plus belles scènes de Sucker Punch et 300.
Là où ça ne va plus, c'est quand Superman apparaît. Oui, et c'est bien ballot, le problème de Man of steel c'est Superman lui-même. Là où Batman est un milliardaire alcoolique qui se tape plein de filles, là où Iron Man est un milliardaire alcoolique qui se tape plein de filles (bis), là où Spider-man est un adolescent qui pense d'abord à s'amuser et à draguer sa Mary-Jane ou sa Gwen... Superman est un gentil petit garçon bien propre sur lui, bien rasé, bien peigné, très polis, même avec le mec qui a tué son propre père et qui ne veut que le bien-être des petits humains... Ses dialogues sont d'ailleurs indigents au possible dès qu'il revêt sa cape. C'est un héros lisse, trop lisse. Un histoire qui peut donc fonctionner dans un film de Richard Donner dans les 70's avec Christopher Reeves. Mais plus en 2013. Pas après la trilogie Dark Knight. Et pas avec un Henry Cavill trop peu charismatique. Dommage car l'entrée en matière présageait de mieux.
Ce qui n'aide pas non plus, c'est que Snyder se mue en Michael Bay pourr cette 2ème partie, en se noyant dans un gloubiboulga absolument indigeste de destruction massive. Alors il avait démontré avec Sucker Punch qu'on peut être bourrin en gardant une clareté dans le récit et l'action. D'ailleurs, la scène d'intro sur Krypton le prouve. Malheureusement, dans le final il s'est plus inspiré du fouillis d'un Transformers que de lui-même. Restent quelques fulgurances visuelles, surtout dans les scènes spatiales ou dans les mouvements de cape, d'une rare beauté "suspendue".
Bref, une très bonne première partie qui annoncait du très bon, mais rattrapée par une deuxième partie franchement décevante.