La comédie : affaire de perceptions
L'histoire se base tout du long sur une réflexion : Qu'est-ce qu'être un comique et qu'est-ce que la comédie ?
En effet le film nous livre une dualité d'approche de la comédie, c'est-à-dire soit s'adapter au règles de ce que la normalité comique dicterai, ainsi un humour qui plait de façon sûre à un public large en continuité avec la logique de rentabilité à tout prix tout en s'embourbant dans le politiquement correcte. Ou (choix dans le quel s'engage Jim Carrey, Andy Kaufman dans le film) surprendre, questionner, mettre mal à l'aise en maintenant la confusion entre les limites du comique et du réel. Le spectateur du film se retrouve au même titre que les spectateurs des différents show de Jim Carrey c'est à dire mal à l'aise et gêné essayant de se persuader qu'une certaine logique habite les actes dérangeants de Jim Carrey. Totalement novateur dans le grand domaine de la comédie Andy Kaufman est indéniablement en avance à l'époque ou le film se déroule, mais aussi à notre époque où ce type d'humour reste plus marginal et désavoué. Ainsi malheureusement ce qui est nouveau est dans un premier temps refusé, incompris donc le message n'est pas entendu à sa juste valeur et les échos ne se feront réellement entendre que dans un futur plus ou moins proche. Du grand Jim Carrey fort en excentricité voir même complètement disjoncté, associé au génie de Milos Forman et complété par un sujet traité de façon audacieuse donne un film relativement unique dans l'histoire du cinéma. Dramatique, comique, dérangeant et touchant voilà les différents sentiments qui habitent le spectateur lors de la projection de Man on the Moon.