A force de crier aux loups...
Le monde est une immense blague.
Et Andy Kaufman en est un de ses meilleurs représentants.
Prêt à tout pour le rire quitte à déstabiliser son public, ne plus distinguer le vrai du canular (certains d'entre eux n'auront leurs résolutions que 10 ans près) ou être pris pour un menteur même dans les moments tragiques, c'est un peu tout ça Andy Kaufman.
Un homme bourré de contradiction qui ne s'estime pas comique mais qui aime faire rire.
Un homme aux multiples personnages et aux multiples facettes, aux obsessions débordantes.
Tout ce qui rend un homme complexe mais attachant.
Il était à la recherche de la quête absolu, toujours faire mieux, aller de l'avant, dépasser les attentes.
Il allait loin, parfois trop loin et n'était pas toujours suivis dans ses délires.
D'ailleurs, il s'en fichait. Les meilleurs blagues le faisait rire lui et on a l'impression qu'à un moment , c'est ça l'essentiel. ( comme si le public lui avait été imposé quand son père lui dit qu'il ne peut pas faire ses bêtises seuls dans sa chambre)
Un tel personnage laisse rêveur. Dans une époque si aseptisée que la notre, un Andy Kaufman manque cruellement.
Enfin bref, dans le film de Milos Forman, il y a tout ça.
Il a su capter avec brio l'essence même du personnage avec simplicité et Jim Carrey en a été le meilleur des récepteurs.
Il faut dire que le rôle lui était destiné. Il était né pour incarner Andy Kaufman et il nous sort sans doute sa meilleure interprétation.
A son image, le film est tantôt drôle, tantôt touchant et tout le temps brillant.
Une oeuvre habitée et rare.