Vous aimez Star Wars ? Predator ? Terminator ? Tron ? Dredd ? Alors fuyez Manborg !! Se voulant un vibrant hommage à tout ce que l’on aime, à tous ces films cultes des années 80 (bon ok, Star Wars c’est un peu avant, et Dredd aussi pour ces adaptations), le tout en mode fauché mais probablement plein de bonne volonté, Manborg se plante à tous les niveaux, malgré un début qui faisait rire. Il enchaîne les hommages qu’il flingue carrément, enchaîne les scènes peu passionnantes, et fait pas mal penser à certaines productions TomCat comme The Amazing Bulk, en voulant nous montrer un univers tout en numérique. Commençant sur le front (numérique) façon seconde guerre mondiale, avec soldats, créatures étranges venues de l’enfer, on rencontre notre héros joué par Matthew Kennedy, peu convaincant, qui va affronter le compte Draculon (oui oui, je ne ment pas, c’est son nom, ce fut même écrit à l’écran !). Il meurt, et on passe au générique, sur musique synthé années 80, rappelant le générique du jeu Far Cry 3 Blood Dragon. On jubile, on y croit, puis le vrai film commence, et là minute après minute, on n’y croit plus. On s’ennuie, on a mal à la tête, on regrette de ne pas avoir choisi un autre film pour passer une soirée tranquille.
Plus le métrage va évoluer, plus les scènes venant d’autres films vont s’enchaîner, mais en nous faisant pleurer devant notre écran (ou ressortir les vrais métrages de notre collection). Notre cyborg se réveille, voyant tout en vision infrarouge. Il se déplace lentement, chaque mouvement entrainera un bruit énervant comme dans les bons vieux nanars des années 80. Errant sans trop savoir qui il est, il va finir par se faire arrêter et rencontrer d’autres personnages, comme one man, qui sait manier le nunjaku, ou encore Mina et Justice, frère et sœur, joués par… un frère et sa vraie sœur (apparemment), absolument pas crédibles et incroyablement énervant dans le cas du frère avec sa petite voix. À partir de là, le film s’enlise, on nous met des combats dans des arènes avec des motos (Tron), des robots étranges, un peu de sang, des poursuites de fous en motos volontés façon Star Wars (ou The Island…), le tout dans la ville de Meganet City (Mega City One dans Dredd). Les acteurs jouent mal, les décors tous numériques sont ignobles, les effets sont ratés, les dialogues sont chiants, l’ensemble souvent ridicule.
Qu’est ce qui pourrait bien sauver le métrage du naufrage total ? De l’humour peut-être ? Oui, Manborg a de l’humour, beaucoup (le film en lui-même n’est-il pas une vaste blague ?), mais le problème, c’est que la plupart du temps, les gags sont lourds et ne fonctionnent absolument pas. Et le réalisateur, également coscénariste, producteur et monteur, va en utiliser certains à plusieurs reprises, faisant au départ passer certains de ses personnages, dont Manborg lui-même, pour des attardés, alors qu’il voulait probablement plutôt nous les montrer sous un angle touchant (bien raté alors). Certaines scènes entre Manborg et son créateur (l’acteur joue deux rôles, le docteur et Draculon) seront parmi les plus ratées du métrage, tandis que l’ensemble fait finalement peine à voir. Ne durant pourtant qu’une heure, la vision de Manborg est assez pénible, et le pire dans tout ça, c’est que contrairement à certains nanars, ça ne tâche pas tant que ça, et on n’aura même pas droit au plan nichon !