Manborg n'est pas un film.
C'est une brutale machine de décérébration, un cauchemar qui nécessite de faire appel à toutes les ressources mentales dont la nature nous a doté.
Manborg est une épreuve. L'alcool ne vous aidera pas. La drogue ne nous aidera pas.
Vous ne pouvez vous en remettre qu'à vous-même. Même en le regardant en groupe.
C'est une lutte sans merci et inégale.
Si vous vous relevez, si vous passez outre ces décors qui feraient passer Tron pour un Pixar de l'an 3400, le chinois qui est doublé par une voix ultra grave (même en VO) qui ne colle pas avec son jeu de lèvres, les bastons qui donnent envie de se limer les yeux avec du papier de verre et de manière plus générale, l'esthétique du film qui rappelle une vision d'agonie après une overdose au LSD, si vous persistez à ne pas sombrer dans la folie...
C'est que vous n'êtes plus humain. Aucun humain ne peut survivre à ça.
Vous n'appartenez plus à l'espèce humaine. Vous êtes mi-homme, mi-machine.
Vous êtes Manborg.