Revu très récemment, alors que ça faisait au bas mot 10 ans que je n'avais pas remis la main sur cette VHS).
J'apprécie donc ce dessin animé avec des yeux 10 ans plus vieux, et c'est toujours le même bonheur. Je dirais même que j'estime encore plus Porco Rosso, de par tous ces détails que je n'avais pas aperçu quand j'étais gosse.
En tant qu' historien, je suis d'ores et déjà bluffé par le travail d'immersion effectué par Miyazaki et son équipe pour explorer cette période de l'Italie fasciste de l'entre-deux guerre.
Sujet qui n'est pas la priorité de Porco Rosso mais qui est cependant magistralement dépeint en arrière plan.
Tout est touchant dans cette œuvre, de l'assemblée de femmes réparant le biplan rouge (dont on suppose que les maris sont morts à la guerre) jusqu'à ces immenses étendues de Mer Adriatique où les anciens camarades de vol de Porco l'aident à échapper aux pièges du gouvernement.
Gouvernement fasciste dont on ne voit que très peu les sbires mais qui conditionne quand même la vie de Porco Rosso (toujours en fuite)
Mais en dehors de ça, c'est un Miyazaki, tout le monde est heureux. Les pirates de l'air sont des rivaux turbulents, roublards mais sympathiques. Idem pour Curtis, pilote coriace mais grand nigaud enamouré avide de gloire.
Beau et mélancolique à la fois.