Mange, Prie, Aime, c’est 2h25 de film où Julia Roberts nous balance ses problèmes et sa richesse à la tronche. Elle représente le stéréotype de la femme blanche riche qui peut se permettre de tout plaquer et de voyager des mois tout en profitant de la vie sans presque grossir ou se ruiner. Que rêver de mieux ? Pas grand-chose…
Or, nous, les messieurs et mesdames tout le monde, nous ne pouvons nous permettre une telle aventure; et en tout cas pas avec les mêmes facilités. Pourtant qui n’a jamais rêvé de dire merde à tout pour se reconnecter avec son moi intérieur. Je parie n’importe qui lisant ces lignes…
Et si le personnage de Julia Roberts reste courageuse – dans le sens où elle s’extirpe de sa vie toute tracée et de sa zone de confort – il n’en reste pas moins que son son courage est certainement facilité par l’argent de son compte en banque. Si elle veut vraiment rentrer, elle prend un billet de retour de dernière minute très cher et retrouve sa vie sans trop de problème.
Pour quelqu’un de plus lambda, ce genre de voyage reste le projet d’une vie, celui auquel on réfléchit mûrement avant d’y investir toutes ses économies. Et c’est finalement tout ce que le film nous rappelle : si Mange, Prie, Aime est censé être inspirant, il me rappelle surtout que notre système capitaliste est bien injuste.
Un peu dommage pour une histoire qui tente de prôner le retour à l’essentiel… Ce retour à l’essentiel semble un luxe que tout le monde ne peut malheureusement pas s’offrir. Pour s’extirper un temps du système capitaliste, il faut donc… de l’argent*. Un comble !
Mais viens je te parle de tout ça en détail sur crossovor.com et je t'explique même pourquoi, moi aussi, je suis privilégiée et mal placée pour être jalouse.