Résumé du film
Frank, un jeune homme timide est le propriétaire d’une boutique de mannequin. Ayant été traumatisé lors de son enfance, celui-ci a développé des pulsions qui le pousse à assassiner des femmes. Un tueur en série qui scalp ces victimes. Lorsqu’il rencontre par hasard Anna, une jeune artiste, Frank va devenir obsédé par cette jeune femme. Ces pulsions meurtrières se montrant de plus en plus nombreuses, il va continuer à sévir dans toute la ville en quête d’une nouvelle proie.
Infos sur le film
Réalisé par Franck Khalfoun
Avec Elijah Wood, Nora Arnezeder, America Olivo
Genre Thriller , Epouvante-horreur , Policier
Nationalité Français
Durée du film : 1h35 environ
Interdit au moins de 16 ans
Petite anecdote
Maniac est donc le remake du film du même nom et était sortit en 1980 dans les salles de cinéma. Le film s’inspirait à l’époque de véritables tueurs en série. Le film original a d’ailleurs droit à un clin d’œil dans sa nouvelle version. Frank assassine une jeune femme et on voit le reflet de se dernier portant le scalpe de sa victime d’un coté et de l’autre son couteau. Clin d’œil à l’affiche de Maniac de 1980.
Remake de Maniac la version de 1980
Qui aurait pu imaginer que sous ses airs de jeune homme timide se cache en fait un serial killer schizophrène ? Le film est filmé de manière inédite. Film à la première personne ce qui nous permet au spectateur de se glisser dans la peau d’un serial killer. Voir comment il opère, ce qu’il ressent. Ce qui fait éprouver au spectateur un sentiment de malaise. On est vraiment dans la tête du tueur et c’est choquant. La bonne trouvaille c’est que dans la première partie du film, on ne voit pratiquement pas l’acteur Elijah Wood »qui interprète donc Frank ». Vous ne verrez que son ombre, vous ne le discernerez que dans le rétroviseur de sa voiture au début du film puis vous le verrez enfin dans une glace lorsqu’il commencera à rentrer en état de délire. Le début du film nous montre Frank errant en voiture dans les rues calmes et sombre du quartier de Downtown à Los Angeles. Il attend devant une discothèque et suit une jeune femme qui y sort. Cette dernière s’aperçoit au bout de quelque mètres qu’elle est suivit. Réussissant à lui échappée, elle s’enfuit chez elle. Ce qu’elle ne sait pas c’est que Frank c’est bien renseigné sur cette femme et retrouve son appartement. Coupant l’électricité à l’étage de cette jeune femme, Frank ce glisse dans l’ombre et reste prêt d’elle guettant ses moindres mouvements »tenté de respiré calmement et essayant de contrôler ses pulsions qui risqueraient de le faire repérer » pour au final l’assassiner au moment où cette dernière ouvre la porte de son domicile. Ainsi le film commence vraiment.
Elijah Wood bluffant
Sous ses airs de jeune garçon timide avec les femmes et son air de gentil garçon se cache un serial killer atteint de schizophrénie. Le personnage est complexe. Là est tout l’intérêt du film. La psychologie du personnage est très bien développée, on comprend comment il en est arrivé là. Quelques flashbacks montrant son enfance sont là pour nous mettre sur la piste de son état mental. Dans le film original, c’était l’acteur Joe Spinell qui campait le serial killer. Un physique plutôt imposant, des cheveux longs et gras, tout chez lui était repoussant. Alexandre Aja a préféré dans cette nouvelle version, choisir Elijah Wood qui, à cause de son physique chétif et son visage d’ange ne laisserait pas supposer à ces victimes que se serait un serial killer. Le scénariste explique d’ailleurs que c’était amusant de jouer sur le contraste de ce jeune homme timide et charmant qui peut en une seconde, changer radicalement de visage et poignarder et scalper ses victimes. Il est vrai que le film n'est pas drôle du tout mais le personnage ayant des fois un comportement complètement ambigu, passant de jeune homme charmant a un tueur psychopathe, me faisait rire à certains moments. Le personnage ayant des pulsions, on le voyait a des moments et sans raisons apparentes, avoir des mots de têtes le faisant hurler de douleur. J'avais plus l'impression que lorsqu'il parlait à une femme, dès que cette dernière lui disait quelque chose qui le rabaissait, cela provoquait chez lui un choc tellement grave que celui-ci avait ses pulsions meurtrières qui "s'activaient".
Film choc mais réussit
Le film est choquant certes, il est aussi malsain, trop concentré à des moments sur le sexe alors qu’il n’y a aucune raison. Mais il n’en demeure pas moins brillamment réalisé. On s’intéresse à la psychologie du personnage comme je l’avais dis précédemment mais aussi le pourquoi du comment. Nous sommes dans la vie d’un serial killer. Comment dort-il ? Comment se passe sa vie ? Que ressent-il ? Comment voit-il les choses ? La caméra en vue subjective est là donc pour nous apporter toutes les réponses. Le producteur a eu la brillante idée de faire des jeux avec les ombres et les reflets. La musique créant une en ambiance des films d’horreur des années 80, nous mets dans l’ambiance d’un film angoissant. Autant dire que les personnes ayant déjà des problèmes psychologiques qui iraient voir ce film ne ferait qu’aggraver leur cas. C’est une blague bien entendu. La seule chose que je n’ai vraiment pas appréciée dans le film c’est son coté malsain et le fait qu’il y est un peu trop de sexe alors que le producteur aurait très bien pu s’en passer. Ainsi sont malheureusement les films de maintenant. Pour le reste, j’ai beaucoup apprécie le personnage de Anna, interprétée par l’actrice Nora Amezeder qui campe une jeune femme touchante et sympathique mais qui vers la fin du film change radicalement et devient agaçante. Je n’ai pas trop aimé l’évolution de se personnage qui se dégrade petit à petit. Comme pour le coté gentil mais très méchant de Frank. Une tension de 90min, du glauque, des passages choquants, mais d’excellents acteurs qui jouent brillamment, caméra très bien utilisée, un excellent jeu de lumières et d’ombres, une musique angoissante et un Elijah Wood qui aurait mérité une récompense pour son jeu magnifique. Pas indispensable à voir mais je le recommande aux cinéphiles. Un film qui a amplement mérité ses critiques positives.