(Micro critique flash similaire à la description dans ma liste Folies esthétiques...)
Film divisé en trois parties, allant du surréalisme à la science-fiction symbolique :
- Le Labyrinthe de Rintaro montre la vision qu'une petite fille et
son chat ont de la réalité (la ville est présentée comme un
labyrinthe de façades bétonnées et le cirque comme un lieu de fête
rassemblant des monstres sympathiques). Cette partie sert à la fois
d'intro et de conclusion et suinte de surréalisme coloré laissant
libre court à l'imagination (en terme d'explication, car c'est un peu
WTF).
- Celui qui courait de Kawajiri montre un coureur automobile faisant
la course dans une épreuve populaire où il est impossible de ralentir
son véhicule. La narration de Benoit Allemane nous décrit un coureur
obsédé à l'idée de faire la course avec la Mort (représentée par un
coureur fantôme qu'il faut dépasser ou égaler à tout prix), quitte à
la remplacer au point de perdre son corps et son âme.
- Arrêtez les travaux ! de Katsuhiro Otomo raconte l'histoire d'un
fonctionnaire devant mettre fin à un chantier titanesque non rentable
en Amazonie. Le problème est que le chantier est entièrement dirigé
par des robots programmés pour finir les travaux à tout prix, quitte
à mépriser les contre-ordres. À la fin, le fonctionnaire doit se
battre contre le processeur central, ressemblant à un homme portant
un fedora (symbolisant l'inaltérabilité de l'administration ?)
J'ai encore été subjugué par la beauté et l'avancée du Japon en matière de film d'animation (fait en 1987, mais semble avoir 20 ans d'avance par rapport à l'animation occidentale). J'ai également aimé la micro intro, où une sorte d'idole vivante nous laisse entrer dans sa bouche, puis à la fin se referme et crie : "Welcome !" (Bienvenus)
J'ai pas très bien compris cette fin, mais j'adore. Ça donne envie de voir les films des différents auteurs (comme Harmageddon de Rintaro).