Du bon Fincher, mais pas du grand Fincher

Etant une grand fan du cinéma que propose Fincher, je n'avais qu'une seule hâte : voir son prochain film. Je ne peux pas dire avoir été particulièrement déçu, mais je ne peux pas non plus dire avoir vu le film de l'année. Le dernier biopic qu'il avait réalisé il y a de cela une dizaine d'années, The Social Network, avait été un de mes coups de coeur de la décennie. Tout comme son avant-dernier film, Gone Girl, que j'avais trouvé sublime.

Avec Mank, je n'ai pas pu retrouver les mêmes ingrédients qui m'avaient tant plu des précédents Fincher. Contrairement à The Social Network, où tout est sublimement pensé et où on ne peut pas s'ennuyer, Mank est un peu long sur la durée, et certaines scènes n'apportent strictement rien.
J'avoue avoir eu du mal à comprendre à m'attacher aux personnages, peut-être est-ce dû au choix du noir et blanc, que l'on peut saluer, mais dont je ne suis pas un fan inconditionnel. L'histoire n'en reste pas pour le moins inintéressante, loin de là, j'ai trouvé l'immersion dans le Hollywood des années 30 plutôt bien réussie. C'est un sujet qu'on ne voit que très rarement au cinéma, un film basé sur l'écriture d'un film, et j'ai trouvé ça audacieux.

Ce n'est certainement pas le meilleur Fincher, mais je ne peux pas dire que l'on passe un mauvais moment en regardant Mank. J'ai été déçu sur certains points, mais sur le reste, le film est efficace et sympa à voir, malgré les quelques longueurs. En bref, je n'ai ni été particulièrement emballé, ni été spécialement déçu. C'est un film à voir pour tous les amoureux du cinéma tout de même.