Un Hollywood en crise

Déclarant que son "imagination n'était pas une place d'horreur", Cronenberg réalisa en 2014 son meilleur film, qui correspond parfaitement à sa déclaration.
Un film si commun et si réel, pas si loin de notre réalité, du monde des médias et du cinéma que l'on côtoie. Hollywood bien représenté mais mal représenté (péjorativement).
Prix d'interprétation très méritée attribuée à Julianne Moore, la star du film, (on peut tant parler de la vraie Julianne, que du rôle qu’elle endosse), sans parler de Robert Pattinson ou encore de John Cusack.
Et tout ceci, c'est évidemment sans évoquer les stars qui ont leurs places fictives dans le film, tel que Ryan Gosling, qui jouerait dans le film "la vie est moche" un film qui porte sur une fille victime d'une maladie du sang.
Maps to the stars c'est une radiographie d'une ville (Los Angeles) en pleine crise, tant par sa pathologie profonde et inguérissable que par ses personnalités particulières en permanence à la recherche d'un succès renommé.
Radiographie comme Cosmopolis qui lui est celle de l'économie contemporaine et Spoder
celle de la schizophrénie.
Meurtres, baise et jalousie, comme dans tous les films de Cronenberg.
On a comme d'habitude une scène qui se produit dans une voiture et ça déraille, de rien pour le jeu des mots.
On a dans ce 21eme long métrage du réalisateur, une étude des hallucinations, des personnes sûres d'apercevoir des proches ou des connaissances décédées, cet aspect est parfaitement angoissant par leurs longueurs, et les échanges vifs entre le vivant et le mort concerné.
Scènes et répliques cultes portés par un bon scénario qui n'a pas à rougir.
Meilleur Cronenberg. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 5/5