5ème participation au festival de Cannes après "Crash" (1996), "Spider" (2002), "A History of Violence" (2005) et "Cosmopolis" (2012)... Après ce dernier il retrouve Robert Pattinson au sein d'un casting riche dont une Julianne Moore sublime et le jeune Evan Bird (apperçu juste dans quelques séries) assez bluffant. Cronenberg signe là un pamphlet anti-hollywoodien... Hollywood s'est déjà regardé dans le miroir avec des chefs d'oeuvre comme ""Eve" (1951) J.L. Mankiewicz, "Boulevard du Cépuscule" (1950) de Billy Wilder, "Les Ensorcelés" (1953) de Vincente Minnelli et récemment le médiocre "Panique à Hollywood" (2008) de Barry Levinson et le délirant "Tonnerre sous les Tropiques" (2008) de Ben Stiller. Mais Cronenberg a une autre vision, plus violent, plus cynique où il mêle sexe, désintox et inceste. Ce que vise le réalisateur canadien s'est le star-system, la starisation facile et toute la décadence qui peut en découler. On peut regretter les clichés appuyés, un poil trop caricatural sans doute. mais surtout on aurait aimé que la famille Weiss laisse plus de place, notamment au personnage de Robert Pattinson étonnament sous-exploité. Néanmoins Cronenberg réalise un film qui reste bien vu, témoignage noir et désabusé des coulisses dégueulasses d'un certain Hollywood. Après son décevant "Cosmopolis" le retour de Cronenberg. En prime l'importance non négligeable du magnifique poème "Liberté" de Paul Eluard.
Selenie
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le 21 mai 2014

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