Décidément David Cronenberg est dans sa meilleure période, dans le peu que j'ai vu de lui ses meilleurs films sont la mouche, Cosmopolis et Maps to the stars, certains me prendront pour un fou au vu de la réputation de Cosmopolis mais oui c'est comme ça.
J'avais tellement hâte de le voir ce Maps, je me remater la bande annonce tous les jours pratiquement, j'en pouvais plus d'attendre, et voilà le jour tant attendu venu, j'ai enfin pu voir ce nouveau Cronenberg et verdict:
ABSOLUMENT PAS DÉÇU, le film est juste miraculeusement captivant, y'a pas un seul moment où je me suis fais ch..., tout le long j'ai pensé à rien d'autre, j'arrivais plus à penser tellement le film est prenant, un Hollywood qui parait si vrai et en même temps si poussé à l’extrême, un Hollywood rempli de pourris qui ne pensent qu'au fric, c'est surement et très certainement le cas, la plupart des stars sont attirés par l'argent et encore plus les jeunes comme nous le montre le film, Benjie à 13 ans est déjà une immense star, mais au fond ce n'est qu'un gosse pourri gâté qui prend le monde de haut, un petit con qui se croit au dessus de tous, mais un jour après une visite à l’hôpital, il rencontre une fan très malade, il lui promet un film sur sa vie et d'autres choses qu'un fan ou qu'un malade, là en l’occurrence les deux voudrait entendre, le lendemain quand il apprend sa mort il se met à rêver... enfin plutôt à avoir des hallucinations où il la voit, son fantôme le hante, à l'instar de l'actrice Havana Segrand brillamment joué par une Julianne Moore parfaite qui elle voit le fantôme de sa mère, qui à l'époque fut une grande star du cinéma, d'après Havana sa mère aurait été une pédophile qui l'aurait touché pendant son enfance, d'une part elle la hait et est persécuté par son fantôme mais d'une autre elle tient à l'incarner sur grand écran, elle est fasciné par sa mère mais la déteste en même temps, Carrie Fisher qui joue son propre rôle est une amie d'Havana, elle lui parle d'une fille qui correspond par internet avec elle, une fille qui voudrait devenir actrice, cette fille partiellement brûlée Agatha (merveilleusement incarné par la géniale Mia Wasikowska) fraîchement débarqué à L.A. croise la route de Jerome Fontana (Robert Pattinson prouve une fois de plus avec ce rôle qu'il a beaucoup de talent) un jeune chauffeur essayant sans grande réussite de percer dans le cinéma, Agatha après un rendez vous avec Havana (ça fait beaucoup de prénom qui finissent en "A", hein !) va devenir sa... comme dirait Havana... conne à tout faire, une sorte d'assistante, là où le gosse Benjie, Agatha et Havana se rejoignent c'est par une quatrième personne génialement incarnée par John Cusack, le Dr. Stafford Weiss auteur à succès et coach pour célébrités a pour cliente Havana Segrand et n'est autre que le père de Benjie et Agatha.
Donc là où au début on ne voyait aucun rapport concret entre les principaux personnages, le film va intelligemment les connecter, Agatha qui avait été enfermée dans un hôpital psychiatrique étant plus jeune à cause d'un terrible incendie qu'elle a commit va apparaître dans la vie d'Havana et réapparaître dans la vie de Benjie et de ses parents qui eux aussi possèdent un secret assez glauque, elle semble aller beaucoup mieux et agir de manière pacifiste mais il ne faut jamais se fier aux apparences.
J'ai résumé le tout assez longuement je l'avoue, passons à l’esthétisme maintenant, tout comme pour Cosmopolis, Cronenberg nous offre une réalisation simple mais bigrement efficace et très soigné, une mise en scène hors normes, un vrai travail de perfectionniste, une photo sublime, une bande son qui colle parfaitement, un scénario qui est comme dit plus haut surprenant et captivant, un casting au top, plus au top que ça c'est très dur, Moore est littéralement métamorphosée, la scène des chiottes prouve qu'elle n'a peur de rien et qu'elle est une pure actrice.
Dans le film quelques vers du poème "Liberté" de Paul Eluard reviennent souvent, d'après les anecdotes du film cela signifierait selon le réalisateur: «Dans le monde d’Hollywood, c’est la gloire qui est la vraie liberté » C'est loin d’être faux et c'est en parfait accord avec le but du film.

En bref, Cronenberg nous sert une délicieuse part de satire hollywoodienne, avec des propos tels que l’inceste, la folie des célébrités ou encore avec le qualificatif "grosse tête" qui prend vie à travers les ados qui discutent de leurs films, de drogue et de sexe comme s'il avait tout vu de la vie, comme s'ils était les meilleurs, en gros le film représente en bonne partie la prétention des acteurs.

Re bref, superbe film, j’espère que David continuera sur cette fabuleuse nouvelle lancée.

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le 1 juil. 2014

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