Usine à cauchemars
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A travers cette histoire plutôt glauque de famille, David Cronenberg explore la lente chute aux enfers des membres qui la composent une fois que la vérité éclate petit à petit aux yeux de tous. Mais c'est aussi dans sa lecture des stars de cinéma, d'Hollywood et du monde du show-business dans lequel Cronenberg évolue que l'oeuvre gagne surtout en intérêt.
Il faut concéder d'emblée que les acteurs sont excellents avec une Julianne Moore comme je ne l'avais pas encore vue, dans un rôle de star mégalomaniaque, cinglée, frisant à chaque fois la crise de nerfs. Elle est entourée parfaitement pour ce film de seconds rôles compétents comme Mia Wasikowska.
L'oeuvre de Cronenberg prêche surtout au niveau d'un scénario qui n'explore pas totalement certaines pistes voire les délaisse totalement. S'il existe une version director's cut, je serais quand même curieux de voir ce qu'elle apporterait de plus. ainsi des thèmes comme les rêves de folie ne sont jamais réellement explicités, laissés là pour donner une forme d'approche fantastique au film, parfois proche de ce que pourrait faire un mec comme David Lynch.
Dans son attaque au vitriol du monde du show-business, Cronenberg n'y va pas forcément avec le dos de la cuillère évoquant surtout l'opportunisme des acteurs, leur égoïsme, leur folie et leur paraître hypocrite. Bref, une situation qui n'est pas rose et qui me semble parfois exagérée. Il existe des stars qui vivent bien loin de tout cela et qui font ou ont fait Hollywood.
Enfin dans le déchirement familial et la révélation des secrets, je trouve aussi que ce qu'on nous dit sur les parents tombe un peu de nul part. Beaucoup de non-dits une fois mais dans un sens négatif du terme.
Bref, une oeuvre qui aurait certainement pu être un chef-d'oeuvre avec un scénario beaucoup plus travaillé. D'autant que les acteurs et Cronenberg avaient fait le boulot.
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Créée
le 2 févr. 2016
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