Je ne regarde que des films noirs en majorité depuis octobre. Les chefs d'oeuvre obligés m'ont quelques peu laissés de marbre, le faucon maltais ne m'a pas pris dans ses serres, pas plus que le génie orsonien ne m'a perturbé. Les coups de coeur dans le genre sont plutôt venus de petits films fauchés, mais diablement créatifs.
Raw deal est de ceux là, le scénario sans temps mort emmène l'impossible trio vers une fin inexorable, on s'en doute. La photographie est superbe, le thérémine ponctue la fuite des protagonistes, la scène du monologue de l'horloge est magnifique, la fin dans les bas fonds brumeux et glauque est quasi surnaturelle.
Plutôt que de réfléchir et d'intellectualiser à tout pris ce qui se passe devant vos yeux, laissés vous entrainer dans les bas fonds de frisco.