Filmé caméra à l'épaule, avec très peu de moyens, Marebito est un peu le Blair Witch Japonais mais aussi l'un des films fantastiques les plus originaux et perturbant qu'a su engendrer ce pays, en marge des Ring, Grudges et autres clones de fantomes chevelus.
Le pitch en lui-même est déjà éloquent : Obsédé par la recherche de l'authentique terreur, un cameraman sociopathe découvre une sorte de goule famélique au fond du métro et décide de l'adopter.
Tout à la fois glauque, mignon, amoral et touchant, d'un érotisme trouble et d'une lenteur lancinante, le film explore une palette encore vierge de névroses et de relations tout en laissant une grosse part d'interprétation en fin de parcours, mais surtout le sentiment d'avoir vu quelque chose d'unique.