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Le film qu'il vaut mieux ne pas aimer quand on veut briller en société, tant il se traine une réputation usurpée de nanar. Alors c'est le moment de m'empoigner les couilles et de les poser sur ce coin de table pour clamer que j'ai aimé ce film, d'un amour sincère et platonique.

Certains n'ont pas aimé parce que "Paris, à l'époque, c'était pas comme ça." Effectivement, ce n'est pas une reconstitution historique. De nombreuses libertés sont prises, à tous les niveaux mais il s'agit clairement d'une fiction sans autre velléité que le divertissement.

Certains n'ont pas aimé parce que "Depardieu fait du Kung Fu sur fond de hard-rock". Je comprends, c'est perturbant, mais au même titre que le Pacte des Loups, le film se plait à mêler les genres dans un grand melting-pot de références et d'influences disparates. Je trouve l'ensemble assez harmonieux, finalement, contre toutes attentes, et c'est l'un des seuls films dans lesquels j'ai supporté cet acteur surexploité.

Certains n'ont pas aimé parce que "Les changements de focale, les secousses et les images sépia bidouillées à mort, ça fait vomir." Là, c'est une question de sensibilité individuelle. J'ai trouvé la réalisation originale et efficace, pour ma part, avec ses scènes d'action aux chorégraphies pleines de style, ses poursuites frénétiques et ses décors de Dark-Paris gothique surréalistes.

Sur fond d'enquête policière teintée de surnaturel, on suit les pérégrinations de Vidocq et de son chroniqueur, par le biais d'une narration astucieuse à base de flashback qui ménage de jolis suspenses et toutes sortes de rebondissements.
C'est très rythmé, trépidant, esthétiquement intéressant et certaines scènes avec le tueur au masque méritent amplement le détour (notamment sa manière gracieuse et dérangeante de se mouvoir).

Au chapitre des déceptions, je citerai surtout la piètre prestation de Guillaume Canet que compensent les charmes sulfureux d'Inés Sastre.
Ezhaac
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le 16 janv. 2011

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Ezhaac

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