Maria Zef signe le retour inattendu de Cottafavi au long métrage après 20 ans passés à la télévisons.
Et un come-back très réussi avec ce portrait féminin entre le naturalisme documentaire de l'Arbre au sabot et le mélodrame romanesque. Romanesque est un bien grand mot vu une certaine aridité voire austérité dans le cadre et la réalisation mais il est indéniable que la seconde moitié déploie discrètement un certain souffle au travers de l'évolution de la jeune héroïne qui se retrouve soudainement à faire face à de nombreuses épreuves : jeune frère blessé et hospitalisé, maison isolé dans la neige, le risque d'être marié de force et un père trop porté sur la bouteille et dont la boisson altère le comportement. Pourtant grâce à l'épure de la réalisation et au traitement, Cottafavi évite le sensationnelle, le misérabilisme et la reconstitution trop visible. Surtout il parvient à ne jamais juger ses personnages, ce qui est une sacrée gageure vu les sautes d'humeurs du père de famille.
De quoi avoir envie de découvrir son ultime réalisation datant de 1985 et malheureusement non repris dans cette rétrospective.