Il y a la nana mièvre et agacante, angoissée par devenir vielle fille et de finir bouffé par ses chats qui se délecteront de tous ses petits kilo en trop accumulé à coup de Ben et Jerry's. Ou alors deuxième variante, la gazelle jeune et dynamique qui n'a pas besoin d'un mâle dans sa vie pour s'épanouir. Quelque soit le choix, après une rencontre inopinée, un ou deux quiproquos pour assurer au moins 1h30 de film et quelques repliques bidons pour satisfaire les jeunes spectatrices en rut, on sait tous comment ça va se finir. Le mariage: les deux belles familles réunies autour du jeune couple, sous une chanson emouvante et une pluie de pétale. Et dieu merci la fin.
Et c'est cette meme fin qui va servir de debut pour Dan Mazer. Et si on montrait ce qui se passe après le générique ?
I Give It a Year a pour objectif d'apporter sa touche British pour casser les codes du romcom, histoire d'actualiser un peu le genre. L'idée, en elle même, est séduisante. Alors on bouscule un peu les préjugés, ou au contraire, on accentue les instants romantiques pour effleurer la parodie.
On a, bien entendu, le droit à l'humour un peu gras et finalement presque lourd (je pense particulierement au meilleur ami dont les blagues peuvent faire sourire une fois mais finissent pompeuses à souhait) et a des scènes embarrassantes rappelant une Bidget Jones.
Les personnages sont d'un stéréotype accablant. Les beaux et bosseurs doivent finir inexplorablement ensemble alors que les gentils humanistes, rêveurs et à l'humeur douteux restent entre eux, c'est bien connu. On ne mélange pas les torchons et les serviettes, voyons !
Et pour un film qui veut s'éloigner des codes, il retombe finalement les deux pieds dedans nous éclaboussant de tous ces bons sentiments mielleux.
Je râle, je râle, mais on n'aurait plus à faire a une comédie romantique si on ne finit pas le film avec un goût de guimauve dans la bouche.
Et puis, il serait hypocrite de ma part si je ne jugais ce film que sur des critères qui se veulent objectifs. Le contexte a toujours joué un rôle fondamental dans mes ressentis. Celui ci ne pouvait mieux tomber. Dans ces moments là, je ne suis pas très exigeante, un humour à l'anglaise et un sourire à la Simon Baker suffisent. Un ou deux fous rires pour évacuer les tensions, il n'y a pas mieux.
La sur-notation est assumée et la mission accomplie, j'en sors finalement ravi.