Je sens que voir un film de Preminger sera toujours un plaisir. Where the sidewalk ends est une oeuvre de très haute qualité qui confirme qu’il faut je découvre vraiment davantage de films noirs. Surtout que l’ambiance typique des années 40 et 50 au cinéma j’adore! Déjà on a le droit ici à une photographie magnifique. Un beau noir et blanc vaudra toujours mieux qu’une couleur banale, je le dirais toujours! Sans compter que la mise en scène n’est pas en reste, Preminger sait balayer l’espace à la perfection avec ses plans minutieux magnifiés par un excellent travail réalisé sur le cadrage. Where the sidewalk ends c’est l’histoire d’un flic pas tout blanc qui se retrouvera entraîné dans une spirale oppressante tentant d’en sortir tant bien que mal.


Ce qui est vraiment bien à ce niveau c’est que Preminger s’attarde à développer la psychologie de son personnage ce qui fait qu’on le cerne facilement, on comprend ses motivations et on ressent un peu la nervosité qu’il peut bien ressentir. D’autant plus que Dana Andrews est un super acteur, lui qui m’avait déjà bien marqué dans Les plus belles années de notre vie, un autre grand film. A ses côtés la magnifique Gene Tierney vient l’envoûter et nous envoûter à notre tour avec son regard magnifique. La photographie du film accentue encore plus la puissance de ce regard, wahou quoi, cette femme c’est de l’Art quoi! Donc comme je le mentionnais rapidement on a le droit à un personnage ultra intéressant qui a sa part d’ombre mais je n’ai pu m’empêcher de ressentir de l’empathie à son égard. Le scénario est globalement génial, ça emprunte quelques facilités à de rares reprises avec des éléments de l’enquête qui s’éclipsent très vite ou sont résolus à la va-vite mais globalement c’est juste un modèle de maîtrise. Et l’ambiance du film pleine de noirceur participe également activement à faire de cette œuvre un grand instant de cinéma. Bon c’est un film noir ceci dit, normal que l’atmosphère soit pesante. En bref deuxième Preminger, deuxième petite claque bien sympathique, j’en redemande!

Moorhuhn
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le 23 nov. 2012

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