Marketa Lazarova est souvent considéré, à raison, comme le plus grand film tchécoslovaque de l'Histoire ce qu'on peut confirmer dès la scène d'ouverture où tout est mis en place. Du style de la mise en scène à l'intrigue adaptée d'un classique de la littérature tchèque, en passant par le souffle épique et la reconstitution historique pleine d'âpreté. Le film se déroulant au Moyen-Âge quelque part dans l'ancienne Tchécoslovaquie débute sur une attaque par des bandits de grand chemin d'un convoi saxon en pleine campagne enneigée, à partir de là tout une suite d'événements, de combats, d'attaques, de trahisons et on en passe émailleront le scénario. Mais attention cette narration est exigeante envers le spectateur, d'aucun diront même hermétique, car Vlacil n'hésite pas à raconter de façon très complexe cette histoire à coup d'ellipses, d'imagination ou d'onirisme voir de souvenirs (donc flash-backs); le spectateur ne saura pas tout, des choses lui sont cachées ou seront opaques. La mise en scène est grandiose, les décors naturels hivernaux ont un rendu à l'image incroyable, un vrai impact visuel outre le souffle épique ressenti, le film comporte des scènes oniriques avec des effets, des cadrages frappants et des plans séquences magistraux. En fait un seul défaut est détectable dans le cinéma de Vlacil, c'est l'enregistrement fréquent des voix en post-production.