Icone malgré lui!
C'est un très bon documentaire qui alterne extraits de films,documents(interviews,cérémonies d'oscars...) et de commentaires souvent judicieux de personnalités qui l'ont connu comme Elia Kazan ou...
Par
le 9 août 2016
8 j'aime
11
Voir le film
Ce film documentaire explore les multiples facettes de ce génie torturé, disparu il y a 10 ans, dans un passionnant portrait intime d'un monstre sacré du septième art, éclairé par les commentaires de Robert Duvall et Elia Kazan...
De son enfance dévastée - entre un père violent et une mère alcoolique mais vénérée - à sa vieillesse recluse, le réalisateur Philippe Kohly (Qui avait fait celui d'Alain Delon )plonge dans les méandres d'une existence chaotique.
Je trouve le métier d'acteur détestable, désagréable." L'affirmation peut sembler incongrue dans la bouche d'un monstre sacré du septième art. Marlon Brando a pourtant poussé la porte d'une école d'art dramatique presque par hasard. Débarqué à New York à l'âge de 19 ans, le petit paysan du Nebraska, dyslexique et solitaire, se forme à la méthode Stanislavski, basée sur la vérité des émotions, sous la houlette de Stella Adler. Sa présence chargée d'électricité, sa beauté animale teintée de fragilité, alliées à sa capacité innée à vivre une scène plutôt qu'à l'incarner, suscitent immédiatement l'engouement. En quatre ans, d'Un tramway nommé désir (1951) à la comédie musicale Blanches colombes et vilains messieurs (1955) en passant par L'équipée sauvage, Sur les quais (qui lui vaut l'Oscar du meilleur acteur) ou Jules César, Marlon Brando précipite la fin de règne des grands acteurs britanniques shakespeariens et bouscule les codes de l'Amérique puritaine, en se forgeant une image de sex-symbol au tempérament rebelle. Une gloire absolue qu'il s'emploiera à saboter dans les décennies suivantes, jusqu'à devenir une caricature de lui-même : plus concerné par ses engagements pour les droits civiques ou la cause des Indiens que par les feux d'Hollywood, il enchaîne les échecs commerciaux au cours d'un lent suicide artistique, néanmoins ponctué de sublimes résurrections (Le parrain, Le dernier tango à Paris, Apocalypse now).
Convoquant ses proches (amis, amantes) et égrenant sa filmographie légendaire, éclairée par les commentaires de Robert Duvall et Elia Kazan, ce film documentaire aux riches images d'archives tisse un portrait intime de l'insaisissable Marlon Brando, séducteur compulsif et génie d'un art qu'il n'a cessé de dénigrer..
Avec sa présence irradiante et son phrasé unique, Marlon Brando a marqué le cinéma d'une empreinte indélébile.
Insaisissable.
Créée
le 9 août 2016
Critique lue 412 fois
2 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Marlon Brando, un acteur nommé désir
C'est un très bon documentaire qui alterne extraits de films,documents(interviews,cérémonies d'oscars...) et de commentaires souvent judicieux de personnalités qui l'ont connu comme Elia Kazan ou...
Par
le 9 août 2016
8 j'aime
11
Un documentaire qui manque parfois d’exhaustivité, particulièrement sur les dernières années de la vie de l'acteur et les nombreux malheurs qui n'ont pas manqué de faire leur apparition pendant cette...
Par
le 18 déc. 2014
8 j'aime
3
Pour un fan de Marlon, on n'apprend rien de réellement nouveau grâce à ce documentaire. Mais il vaut tout de même le détour : les images choisies sont juste magnifiques, et cette analyse de sa...
Par
le 11 janv. 2015
3 j'aime
Du même critique
"C’est l’histoire d’une grande amitié entre deux amoureuses de l’image, l’actrice Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos. Quelques mois avant sa mort (en 2009), celle-ci décide de faire...
Par
le 31 janv. 2020
9 j'aime
1
Inconnue, elle était ma forme préférée, Je n’avais pas le souci d’être un homme, Et, vain, je m’étonne d’avoir eu à subir Mon désir comme un peu de soleil dans l’eau froide. Paul Eluard. Lassé de sa...
Par
le 6 déc. 2015
8 j'aime
"L'été en pente douce" est plus un film d'atmosphère que d'autre chose. Ici, pas de scénario poussé très loin, pas de grandes intrigues. Mais tout y est juste, la jalousie, la bêtise, la rivalité, la...
Par
le 3 sept. 2016
8 j'aime