Le mariage est-il un engagement lourd de conséquences ? Le mariage est-il le parfait moyen d’amorcer une séparation ? Nul ne pourra apporter de réponse à ces interrogations qui façonnent nos vies depuis des siècles. Une chose est sûre, « Marriage story » en est une peinture contemporaine léchée où tout le bon mais aussi tous les maux d’une relation amoureuse ressortent naturellement. L’histoire est assez classique et typique d’un couple qui ne se comprend plus mais elle caractérise tellement bien l’obsession de l’être humain à vouloir s’engager les yeux fermés dans une relation cadenassée par le mariage et une alliance au doigt. Sauf qu’une relation doit être plurielle par définition, et un beau jour il est probable que les aspirations de chacun changent ou évoluent et que l’on assiste au grand inventaire de toute une panoplie des vices de l’être humain : égoïsme, avarice, colère, rancune et j’en passe et des meilleures. « Tu me fais penser à ma mère » ou « tu es tout ce que je détestais chez mon père »… tant de formules spécifiquement liées à l’alliance de deux personnes pour la vie. On ne supporte pas la famille de l’autre, les façons de procéder sont différentes et l’on devient vulnérable et susceptible à la moindre once de critique. La scène de l’appartement de Charlie à L.A. en fin de film résume le tout. Et pourtant, cette femme et cet homme (magnifiquement interprétés par Scarlett Johansson et Adam Driver au passage) étaient persuadés que c’était pour la vie et garderons des sentiments à jamais l’un pour l’autre. D’où l’absurdité de se marier ? Peut-être. En tout cas, dans nos sociétés actuelles, les familles monoparentales se multiplient à grande vitesse. Les enfants sont les grands perdants dans toute l'innocence qu'ils représentent.
Pour ce qui est de Netflix, c’est bien la seconde fois après « The Irishman » que l’on entend parler d’un film à succès sur la plateforme. Leurs présences aux Oscars sont un bon coup marketing. Je regrette de ne pas pouvoir en profiter sur grand écran. Tant pis.