Quel ennui!
Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de Mary Shelley un grand film historico-romantique avec pour fond la genèse du processus créatif. Des personnages anticonformistes, une touche de lutte...
le 9 août 2018
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Le plus grand des paradoxes de Mary Shelley, comme de tant de biopics contemporains, est la prise en charge d’une trajectoire individuelle extraordinaire – entendue dans le sens où elle sort de l’ordinaire, distincte en cela du commun des mortels – par un récit et par une forme incapables de toute audace, figés au contraire dans le respect d’un classicisme que l’on plaque sur l’époque investie. La reconstitution historique, avec ses décors, ses costumes et son verbe, prend le pas sur la singularité d’un rapport au monde qui gouverne pourtant l’écriture de Frankenstein. Attachée aux portraits de filles devenant des femmes, la réalisatrice saoudienne Haifaa al-Mansour range dans des cases de scénario davantage qu’elle ne dérange les conventions alors même que son propos se prétend émancipateur, explicité par la présence des écrits féministes de Mary Wollstonecraft ; elle trouve néanmoins en Elle Fanning une interprète talentueuse qui s’empare avec force du personnage de l’écrivaine amoureuse.
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il y a 4 jours
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Faire un biopic sur Mary Shelley avait tout, sinon d’une bonne idée, du moins d’une idée cohérente. Grande écrivaine, donc à la mode, dont le Frankenstein a bien évidemment traversé le siècle en...
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