C’est après un accident à la jambe que le matador Diego Montes a cessé d’arpenter l’arène. Passionné par son art, il se consacre alors à la formation de jeunes toreros. Angel est l’un d’eux et vit à côté d’Eva, une mannequin qui s’avère être la maîtresse de son professeur. En parallèle, une avocate en criminologie se complait à tuer ses amants lors de leurs ébats sexuels. Leurs destins se lieront dans le sang et les pulsions. Dans “Matador” le meurtre est lié à l’excitation sexuelle. La sombre violence se fond dans l’obsession du sexe et de la perversité. Pedro Almodóvar signe l’une de ses œuvres les plus déroutantes malgré une écriture finalement assez pauvre et un jeu parfois bancal de nos têtes d’affiche. Abordé comme un thriller, “Matador” semble surtout est l’occasion d’y apposer un pêle-mêle de toutes les thématiques chères au cinéaste.