Matador
6.5
Matador

Film de Pedro Almodóvar (1986)

qui est le taureau ? qui est le matador ? CORRIDA CORRIDA

(...) Almodóvar ressert son étau sur quatre personnages. Imaginez une boite de petri, quatre bactéries, et de nombreuses cellules autour. Nommons les bactéries : l’araignée, le puceau, le matador et l’actrice. Chacune à donc une personnalité propre – mais aussi et tout l’intérêt est là, des capacités secondaires et cachées qui redéfinissent la personnalité première. L’idée est d’observer toutes les interactions possibles entre elles.
Sur les bords, d’autres êtres gravitent – eux aussi dotés de ligne directives et de caractéristiques propres, moins développées mais tout autant décisives. Ils servent de catalyseurs lorsque nécessaire, ou simplement étayent les nombreuses théories sur chacun des personnages.
Ce monde-expérience se nourrit de lui-même, se transforme en théâtre / jeu de massacre, ou il est impossible de deviner qui est vraiment quoi.
Matador ? ou taureau… Épée, ou chair ? Séducteur ou séduit ? Sexe, jouissance, souffrance ? Sado-masochisme ?
Le casting est à ce sujet, idéal. Rôles principaux et secondaires se complètent, s’opposent se redéfinissent. Quasi-parfait !
Les thèmes fétiches d’ Almodóvar, reviennent, et s’imposent. Plus qu’une signature, ils définissent et régissent un monde bulle pourtant inscrit dans une réalité madrilène.
Bien sur, on perçoit les patterns thématiques de la filmographie du réalisateur : la femme, la jouissance, l’homosexualité…
Mais dans MATADOR, de même que nos différents personnages, ces thèmes se parent une dimension inédite !
La femme n’est plus déifiée mais mise a égalité avec l’homme. La jouissance se fond littéralement dans la violence. L’homosexualité – tabou s’il en est, mais pas pour Almodóvar - n’est plus une toile de fond qui définit un ou deux personnages, mais bel et bien un élément scénaristique. Comme je l’expliquais plus haut, il s’agit d’observer TOUTES les interactions possibles entre deux hommes et deux femmes, jusqu’à comprendre les vraies relations par lesquels ceux-ci se définissent.
Mine de rien, le dynamisme induit est extrêmement stimulant (...)


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le 13 oct. 2014

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