Kicking & Screaming , c'est le genre de film qui tente de faire honneur aux productions similaires des années 80, où l'on retrouve un jeune entraîneur sympa qui tente de remettre sous les feux des projecteurs une équipe de sport paumée . La force de cette production est de vouloir marquer une évolution dans l'humour notamment par la présence de Will Ferrell, qui peut s'avérer pire qu'un antihéro: il incarne son sale type habituel. Alors, pari réussi?

Pas vraiment non. Pourtant la première demi heure charme. La raison est que la relation père fils entre Will et Robert fonctionne à merveille. Will fait son Will, Robert a de la répartie, bref un sacré couple. S'en suit alors une autre demi heure laissant plus de place aux gosses et c'est là où le film peine sérieusement. Les gosses sont très peu drôles et n'arrivent pas à la cheville de ceux qui nous ont fait rêver dans notre jeunesse. Pourtant, les gosses d'aujourd'hui peuvent s'avérer aussi bêtes et méchants qu'il y a 20 ans; la faute, vraiment, aux scénaristes qui n'ont pas su leur trouver ce petit quelque chose. Pour la derinère demi heure, l'histoire s'accélère, il faut en finir, les blagues de Will reviennent à l'avant plan tout comme la relation père fils qui avait été mise de côté, mais les impro se font rare, de même que son côté sale type n'est pas pleinement exploité (il y avait pourtant de bonnes idées). Et même la relation père fils n'est plus si brillament abordée, signe que vraiment on n'a plus le temps. Maintenant pour le côté plus strict du scénario, il est évident que ce type de film ne réserve pas beaucoup de surprises, rares sont les réal qui acceptent de prendre des risques dans ce genre sportif pour enfants. Ainsi, la fin est horriblement prévisible mais bon... on s'en doutait tellement que ça passe finalement.

Pour la mise en scène, c'est plutôt passe partout. Après tout, la plupart des comédies demandent à la caméra de s'effacer ou de simplement renforcer le gag. On notera toutefois le changempent de style lorsqu'il s'agit de filmer les match: la caméra est nerveuse et dynamique. Elle s'adapte à l'histoire, certes, mais peut être aurait il fallu éviter de monter sur le terrain tant la différence de style est énorme et créer quelques problèmes de rythme. Une telle mise en scène est tueuse de gags, à moins d'être un génie à la Edgard Wright.

Bref, une comédie qui divertit et a le malheur de laisser présager le meilleur dans sa première demi heure; cette fausse promesse a de quoi agacer, le spectateur pourra s'en trouver irrité au point de mettre le feu à belle maman, mais il faut tout de même garder à l'esprit une chose: quoique Will Ferrell fasse, le rire viendra toujours.
Fatpooper
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le 18 avr. 2012

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