Fallait prendre la pillule bleue
Au delà du rythme chaotique, de la narration laborieuse, des cents clones numérique de Mr Smith raides comme des personnages de Mortal Kombat, des dialogues miteux... au delà de la mono-expressivité des acteurs, de l'embonpoint de Laurence Fishburne, de la philosophie de comptoir, de la Ducati 998 qui fait un bruit de 125 pourri.... au delà de l'ennui, de la lourdeur, du scénario creux, des séquences de baston interminables...
Au delà de tout ça, et malgré quelques bonnes idées (la scène de l'autoroute est vraiment incroyable, des trouvailles visuels un peu partout, Lambert Wilson qui jure en français), ce qui brise définitivement le charme de Matrix c'est de voir que Zion, la dernière cité de l'humanité, est peuplée de beatniks huilés et dreadlockés qui font des rave party au fond d'une grotte.
Une scène d'un ridicule achevé qui anéantit instantanément tout le travail effectué jusque là sur l'univers Matrix. La "réalité" devient grotesque et les enjeux s'écroulent d'un seul coup.
Franchement si c'est pour sauver une telle vision de l'humanité autant qu'elle crève ou qu'elle reste esclave de la matrice. Ca veut se la jouer intello en citant Platon mais on n'a que des miteux de la caverne.
Cypher avait raison, en fait.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Vroum Vroum