Critique de Matrix Revolutions par Bishiboosh
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le 8 juin 2010
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Année 1997. Suite à leur deuxième affrontement l'ordinateur surpuissant Deep Blue bat le champion Garry Kasparov aux échecs, avec en point d'orgue une sixième manche que la machine conclut en une victoire effectuée en 19 coups tout rond. C'est l'année d'une revanche, celle d'une technologie reprenant ses droits sur Mère Nature, du système binaire sur le cortex humain, de la cellule électronique sur la matière grise.
Année 2003. Année Matrix. Suite à leur troisième affrontement Neo met une raclée retentissante à l'agent Smith et à ses avatars-remplaçants restés sur la touche lors d'un combat final résolument, définitivement, inéluctablement ultime, le tout effectué dans la cité diluvienne de Zion en un nombre de patates précisément indéterminé. C'est l'année faste pour Neo et l'Humanité, celle d'une justice rendue à la matière organique, la rançon 1.0 octroyée au libre-arbitre et à la destinée de l'espèce humaine, l'année Wachow, Silver & Cie : Matrix Revolutions.
Andy et Larry livrent avec Revolutions une bande-démo-graphique de jeu-vidéo aussi hermétique que l'Hôtel Matignon en pleine période de confinement façon Covid-19 et aussi édifiant que le manifeste éponyme du dernier président de la Cinquième République Française : 123 minutes de gigantesque n'importe quoi, avec Neo, Titi et Momo perdus dans un concert infographique équivalant à un brouillage visuel totalement antipathique.
Bref : 3eme volet sans aucun intérêt, chant du signe négatif pour les frères Sisters Wachowski, avec un semblant de cinéma durant la première moitié de ce bloc d'images insipides ( mise en scène passablement cohérente, illusion du cliffhanger du Reloaded maintenue pendant environ une dizaine de minutes...) puis littéralement noyé dans une seconde partie de combats hystériques à la grammaire illisible. Eûrk !
En un mot comme en cent Matrix Revolutions poutre fatalement ses prédécesseurs en termes de paresse scénaristique et d'images creuses à se pâmer le ciboulot. Vide, tapageur et pis : un ersatz de cinématographie qui ne tient absolument pas ses promesses de départ, faisant passer Matrix premier du nom pour un véritable chef d'oeuvre théorique. Osons jouer les sceptiques au regard de ce blockbuster laissant croire à l'incroyable, piètre crotte moisie du dimanche préfigurant l'hégémonie Marvel et son torrent d'images SFX aucunement regardables. Honte !
Créée
le 9 avr. 2020
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