Boaz Yakin revient à la charge après un Safe porté par un Statham stérile. Il s’ancre alors dans une réalité proche des victimes américaines en Orient. On ne compte plus les hommages aux soldats revenus du front, souvent anéanti et perdu. Mais il nous rappelle ici que les chiens déployés ont autant, voire plus d’intérêt à contribuer à la sécurité de la patrie mais essentiellement des troupes sur place.
Max en est le héros, et il traversera un schéma de déjà vu dans sa famille, après la disparition de son maître et frère d’arme. Tout est donc basé sur sa réhabilitation au sein d’une famille fier d’un fils aîné respectable, et préoccupé par un cadet en manque d’attention.
Coté casting, il n’hérite pas des plus habitués du grand écran, mais le souffle d’un second rôle permanent dans le passé pourrait bien débloquer un déclic ici. Lauren Graham incarne Pamela Wincott, protagoniste ne manquant pas de tendresse mais bien d’explosion émotionnel quand on s’adresse sur un ton dramatique. Ray (Thomas Haden Church) vient alors compléter le couple et lui également souffre d’un manque de profondeur. Ce n’est donc pas seulement dû à leur qualité mais à la trame scénaristique qui se veut frénétique, beaucoup trop.
On traine dans la mise en place du contexte de fragmentation dans une famille. Le petit Justin (Josh Wiggins) porte ainsi toute cette tension dramatique sur ses épaules, à la même hauteur que le héros Max. Ensemble ils parcourent les valeurs d’un dressage induisant l’amitié qui manque à chacun.
Pour Kyle (Robbie Amell), il apporte l’amorce nécessaire dans la rupture avec la réalité. Son implication aux côtés de Max est d’une simplicité, sans doute mal négociée, mais qui aura le mérite d’être efficace dans le cœur.
On reste ainsi consoler dans la mémoire de ce récit attachant, qui prouve de nouveau que les valeurs morales ne se perdent pas uniquement dans le devoir d’un soldat, mais également dans sa volonté de restructurer l’avenir de ses proches. La guerre est alors réduite au conflit qu’oppose une famille surmontant des obstacles quotidiens, qui sont très familiers à certains spectateurs.