Max et les ferrailleurs (1971)

Il s'agit d'un polar qui dure presque deux heures. Max n'est pas un policier comme les autres. C'est un ancien juge d'instruction, reconverti dans la police et qui a pour objectif d’arrêter un casseur de banque en flagrant délit. C'est pur lui une véritable obsession : il n'a pas de vie de famille, pas de loisir et étant d'une famille très aisée il est disposé à financer son enquête ... ce qui n'est pas vraiment crédible ! Après un cuisant échec Max rencontre Abel, un ancien ami de venu ferrailleur et vivant de petites larcins. Il décide de le manipuler et de le pousser à commettre un casse en utilisant son amie Lily, une prostituée. Le scénario développe toute la phase de la manipulation et les relations complexes et ambiguës qui s'établissent entre Max et Lily. L'ambiance du film est assez sombre, surtout du côté de la police. On prend presque en empathie les casseurs, une équipe de bras cassés qui ont un coté sympathique. Le rythme du film est relativement lent et il y a relativement peu d'action. L'interprétation est un point fort du film avec Michel Piccoli dans le rôle de Max, pervers et obsessionnel. Romy Schneider interprète la troublante Lily qui comprend bien tard la manipulation. Bernard Fresson est très convaincant dans le rôle d'Abel. Philippe Léotard a un second rôle, c'est l'un de ses premiers films. Bref un film qui n'a rien de comique mais qui est intéressant de bout en bout.