Cherien Dabis a démarré il y a quelques années en écrivant des épisodes de la série The L Word, avant de partir réaliser son premier long métrage en 2009, Amreeka, avec Alia Shawkat.
On retrouve Alia Shawkat dans le deuxième film de Cherien Dabis, May in the Summer, une comédie dramatique sur les mœurs de la société jordanienne de nos jours, avec des querelles religieuses en toile de fond. Ce que réussit Cherien Dabis est prodigieux dans la mesure où elle réalise un film dans un territoire qu’on connaît plus pour ses guerres que pour sa société actuelle et où elle ne parle jamais des conflits en place. Elle préfère parler de sa famille, de la place de la femme dans la société jordanienne (avec quelques passages très réussis lorsque l’héroïne part faire du jogging) et surtout avec une drôlerie, un sens du divertissement et une émotion très forte et tout le temps présente sans être envahissante. Cherien Dabis s’est donné le rôle principal avec intelligence, elle y est parfaite, tandis que Nadine Maalouf, Alia Shawkat & Hiam Abbass, forment une famille passionnante. Bill Pullman se voit offrir quelques jolies apparitions et un rôle central à l’intrigue.
May in the Summer est un film tout simple, très réussi, particulièrement touchant et drôle, avec des séquences divines et un score de Kareem Roustom franchement très bon.