Avec son titre original qui ressemble à une invocation démoniaque, Timo Tjahjanto signe un film de possessions qui oscille constamment entre le bon et le médiocre, entre la culture indonésienne et le cinéma horrifique américain et entre un certain fun et l'ennuie profond.
May the devil take you raconte l'histoire d'une famille rattrapée par une malédiction engendrée par un père de famille pactisant avec des forces obscures afin de s’assurer la fortune.
Bien que très ancré dans la culture indonésienne notamment dans la représentation de des démons, le film de Timo Tjahjanto emprunte beaucoup au cinéma de Sam Raimi (Jusqu'en enfer - Evil dead) et à toute une mécanique horrifique éculé par des années de production Blumhouse. Les nombreux jump scare du film sont tellement usés jusqu'à la corde qu'ils feraient presque plus sourire que frissonner et May the devil take you fonctionne surtout lors de ses débordements de violence plus graphiques et horrifiques. Niveau FX , le film est une nouvelle fois entre la laideur d'effets numériques un peu foireux et quelques fulgurances gore comme cette jeune femme qui s'arrache la peau du visage comme on éplucherai une banane. Si il n'est pas totalement désagréable à regarder , May the devil take you souffre tout de même d'un soucis de tempo qui fait qu'on sent bien passer les 110 minutes du métrage sans doute en grande partie à cause d'un manque d’empathie envers des personnages peu attachants ou charismatiques.
May the devil take you reste un petit film d'horreur qui s'adresse surtout aux fans du genre qui rechercheraient un peu d'exotisme même si le résultat s'avère malheureusement plus proche du tout venant de la production horrifique actuelle que des fulgurances d'un Evil dead.