La rue bouillonnante

Suivant le conseil de Cassavetes (l'un de ses pères de cinéma) ou plutôt son coup de pied au cul, Marty laisse libre cours à son univers.

Ça y est, Marty est sur le chemin de son cinéma, de son quartier, de sa communauté et de sa famille. Il est là, apparaissant même plusieurs fois à l'écran, il habite son film également de par ses propres obsessions et dilemmes. Mean Streets transpire l'authenticité et le vécu de son réalisateur. Il dirait même que c'est " un témoignage" de sa vie à cette époque, "un exposé" sur la manière dont il vivait et pensait à cette période de sa vie (1972'73).

Il opte pour une mise en scène à "fleur de peau", caméra à l'épaule pour intensifier le récit et rendre le film nerveux. Ses personnages y font pour beaucoup également, ils sont vivants, habités par leurs interprètes. Le jeune Robert De Niro dévoile son talent de comédien et impose sa présence à l'écran.

Ce film est d'une énergie dingue tant la liberté semble sans limite mais non sans conséquence. Ce n'est pas un film focalisé sur l'univers du gangster, Marty ne porte pas de jugement sur le crime organisé, il met en scène les gens qui gravitent autour et qui n'ont pas le choix, ils sont obligés de vivre avec cette mafia.

Avec ce film, il nous rappelle que ce sont nos actes qui comptent, ceux envers notre famille, nos amis bien que le monde dans lequel on vit manque parfois de moral et apparaît comme une véritable jungle.