Casting a Glance ( remake ).
James Benning ou l'Art de voir avec ses propres yeux ; James Benning ou comment renouer avec l'imperceptible ; James Benning ou la mesure du changement : cette éternelle certitude que rien ne dure...
Par
le 27 mai 2021
James Benning ou l'Art de voir avec ses propres yeux ; James Benning ou comment renouer avec l'imperceptible ; James Benning ou la mesure du changement : cette éternelle certitude que rien ne dure mais que tout - en cet amoncellement chronique de photogrammes - reste et s'imprime en notre for intérieur. Measuring Change, se sachant gré d'un titre programmatique essentiellement éloquent, saisit l'humeur atemporelle d'un landscape aux mouvements micro-variables : deux plans-séquence fixes d'une trentaine de minutes chacun, deux moments arbitrairement choisis par Benning créant l'effet de deux temporalités clairement divisées, séparées, ni tout à fait mêmes, ni tout à fait autres.
Le court long métrage benningien accueille les humeurs venteuses, re-structure le temps en avançant avec une pondérance, une linéarité nette, propre, impeccable. A la croisée de l'Art photographique et du cinématographe il redéfinit la notion même de plan : deux longues vues d'ensemble permettant la promenade du regard mis à nu du spectateur, du contemplateur, de l'étant. Measuring Change est une seule et unique situation multipliée par deux instants eux-mêmes cumulatifs en termes de secondes et de minutes. La rémanence, la maturation visuelle de l'Art numéro 7 possède un nom : James Benning. Superbe.
Créée
le 27 mai 2021
Critique lue 74 fois
D'autres avis sur Measuring Change
James Benning ou l'Art de voir avec ses propres yeux ; James Benning ou comment renouer avec l'imperceptible ; James Benning ou la mesure du changement : cette éternelle certitude que rien ne dure...
Par
le 27 mai 2021
Du même critique
Précédé de sa réputation de grand classique du western américain La Prisonnière du désert m'a pourtant quasiment laissé de marbre voire pas mal agacé sur la longueur. Vanté par la critique et les...
Par
le 21 août 2016
45 j'aime
9
Immense sentiment de paradoxe face à cet étrange objet médiatique prenant la forme d'un documentaire pullulant d'intervenants aux intentions et aux discours plus ou moins douteux et/ou fumeux... Sur...
Par
le 14 nov. 2020
38 j'aime
55
Nice ou l'enfer du jeu de l'amour-propre et du narcissisme... Bedos troque ses bons mots tout en surface pour un cynisme inédit et totalement écoeurrant, livrant avec cette Mascarade son meilleur...
Par
le 4 nov. 2022
35 j'aime
6