Cas typique d'un film ayant un message très fort, et essentiel, mais ne parvenant pas à faire plus que délivrer ce dernier, aucun élément dans le film n'est là pour autre chose que nous montrer l'impasse du sectarisme, et l'impossibilité pour l'individu de se développer correctement dans un milieu dont la valeur commune est l'interdiction et la répression de toute "déviance", glissant dans ce terme tout ce qui sort du carcan très serré d'un dévotisme aussi obscurantiste qu'il ne se prétend lumineux.
Medusa est certes très visuel dans sa manière de mettre en scène la violence, qu'elle soit physique ou psychologique, et l'endoctrinement mais l'est d'une manière assez clipesque et consensuelle, ce qui ajoute encore au simplisme de son discours. Pour que cette approche fonctionne il aurait fallu pousser bien plus loin la carte de la fable presque mythologique, pourtant posée avec la figure de l'actrice défigurée.
Sans contester la nécessité d'aborder conjointement les notions de féminisme et d'extrémisme religieux j'ai tendance à croire qu'un tel film ne convaincra que celles et ceux étant déjà acquis à sa cause, rebutant violemment quiconque pourrait y trouver de quoi se remettre en question, dommage.