Melville, le dernier samouraï
7.6
Melville, le dernier samouraï

Documentaire TV de Cyril Leuthy (2020)

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Feu Melville, Feu Jenner... Comment on pouvait faire du cinoche à son époque sans "usine à gaz" autour ?

Cyril Leuthy "m'a tuer, scotcher même" ! Son documentaire que j'avais enregistré m'a tellement plu, il est si dense bien qu'il s'agisse d'une synthèse somme toute assez courte, que je l'ai gardé comme "film de chevet" (ou interlude si vous préférez) durant quatre mois. J'avais évidemment vu d'autres analyses sur le cinéaste au parcours solitaire assez étonnant, mais celle-ci est une réussite absolument superbe : elle donne une vision très crue et sans langue de bois sur un réalisateur qui s'est fait tout seul !

Sûrement parce que Leuthy a ratissé assez large dans la famille, et parmi les collaborateurs du réalisateur, et nous confie une saga d'une grande sobriété, passionnante quand même, et sans artifices superflus là où d'autres en usent abusent des gadgets et autres artifices ...

D'ailleurs Melville ne s'appelait pas Melville mais Grumbach ! Et dans la famille tous les Grumbach sont morts avant l'âge de cinquante ans : tous cardiaques !

Comme beaucoup d'autres, il utilisait un pseudo pour être résistant durant la seconde guerre mondiale : militaire, ce fut la période préférée de sa vie, à cause des rapports entre les hommes, le respect de la hiérarchie, l'unisson qui se crée en eux .

Toute sa vie, Melville n'aura rien fait comme les autres pour vouer sa vie au cinéma, mais déjà à l'âge de six ans, on lui avait offert une caméra dont il usait et abusait ! Il aura été lui-même un personnage de cinéma : infect sur un plateau de tournage car il était éternellement insatisfait, il devenait le plus charmant des hommes sorti de son job...

Quand on ouvrait son armoire à vêtements, il avait cinq costumes identiques, cinq chapeaux identiques, des chaussures identiques : il n'y avait pas de place pour la fantaisie, mais l'amour de l'Amérique, de ce personnage qu'il se voulait, le plaisir de flâner la nuit dans Pigalle et de humer cette ambiance si cosmopolite que dégageait le quartier à l'époque...

Et même s'il aimait beaucoup les femmes, il n'y allait pas pour "consommer" !

Un récit qu'il faut avoir suivi pour tout connaître d'un homme à la psychologie er à la vie si particulière... Je crois me souvenir et ce n'est pas dans ce récit qu'il a été foudroyé par une crise cardiaque alors qu'il était au restaurant avec Philippe Labro...

Un régal et non un pensum !

Arte le 12.092022- Ciné + Classic le 12.03.2023-

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le 12 mars 2023

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