Remember

Nolan nous propose un scénario peu commun et très bien élaboré par sa construction qui s'affranchit des règles classiques de la narration. Memento est le deuxième long-métrage de Nolan, mais premier sur un thème qu'il maitrise relativement bien : le temps. Le temps qu'il a traité dix ans plus tard à travers le rêve dans Inception, puis en 2014, la dilatation du temps dans Interstellar. Mais en premier lieu il a traité ce thème par la mémoire, ou plutôt la perte de la mémoire.

Memento faisait le pari de faire ressentir ce que vit le personnage, à savoir la perte de la mémoire immédiate. Pari réussi pour ma part. Ce film est arrivé à m'embarquer totalement dans l'intrigue et à m'amener à douter de tout ce qui nous est expliqué, et même à douter de ce que je pensais comme forcément vrai ; et qui m'a donc aussi fait perdre la mémoire immédiate ! À ne plus me rappeler la scène un quart d'heure après l'avoir vu étant totalement concentré sur celle que j'étais entrain de regarder.
Certes bon public en général, j'ai été ici totalement berné et manipulé par l'intrigue, ayant cru à un moment donné avoir deviner le fin mot de l'histoire, ce qui n'en était rien évidement.

Une parenthèse en suspens, et une perte de la notion du temps, Memento est très surprenant et d'une grande efficacité, pour peu qu'on se laisse totalement aspirer par l'intrigue.