Depuis "White Zombie" de Victor Halperin en 1932, le Mort-Vivant à traversé les années. Représenté par des maitres comme George A. Romero ou Lucio Fulci, il a souvent été utilisé pour faire passer un message ou tout simplement pour le coté fascinant qu'il véhicule à travers son apparence. Le film d'Andrew Parkinson est doté d'une approche assez particulière car il suit le quotidien d'un homme ayant été mordu et qui vit au jour le jour sa métamorphose.
Filmé avec trois fois rien, le film dispose d'une crédibilité importante liée à des effets spéciaux réussis et à une excellente interprétation de la part de l'acteur principal. L'ambiance glauque vient en partie d'une musique certes simpliste mais qualitative, composée par le réalisateur lui-même.
Indirectement, le film traite d'un sujet délicat : celui de la maladie, et particulièrement le sida. En effet, on y retrouve les séquelles physiques et irréversibles du virus, représentée cette fois par la putréfaction du zombie.
Ce qui m'a particulièrement touché dans ce film, c'est le coté mélancolique qui en découle. On se rends à l'évidence que la marche arrière ne peut etre enclenchée, ce qui rends le métrage particulièrement immersif. L'acteur enchainant à tour de role, convulsions et transformations physiques, on éprouve de la compassion, de la douleur et de la peine face au spectacle qui nous est donné de voir.
Pour ma part, il s'agit du film de zombies le plus éprouvant et le plus émouvant que j'ai vu dans ma vie de cinéphile.
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