Zhang Ziyi, Gong Li, Michelle Yeoh, un trio qui te fait regretter de ne pas être asiatique. Elles sont sublimes, ainsi que les décors, les costumes, les paysages. Esthétiquement, j'aime beaucoup le rendu du film, même si je reconnais n'avoir aucune idée de leur pertinence vis à vis du Japon de l'époque.
Je me suis embrouillée en croyant lire ensuite le bouquin duquel était tiré le film, mais il s'avère que l'oeuvre dont s'est inspiré Rob Marshall était en réalité écrite par un américain, Arthur Golden. Ce qui est très étrange, c'est que le bouqin que j'ai lu, écrit par une Japonaise, raconte également l'histoire de deux soeurs devenues geishas, dans le même quartier. Ce livre a été écrit avant celui de l'américain, je me demande si celui ci ne l'a pas fortement pompé. D'autant que dans les années 30, l'institution des geishas avait déjà beaucoup perdu.
Toutefois, si j'ai préféré le livre que j'ai lu, le film apporte ceci de directement visuel qui a parfois du mal à passer avec l'écriture: dans le livre, l'auteur utilise les termes japonais pour décrire les choses, alors qu'on te les met sous les yeux par les images. On y gagne en évidence simple ce que l'on perd en authenticité.
Scénario franchement américanisé pour un film qui conserve néanmoins une beauté esthétique indéniable.