Ce visionnage s’intègre à mon cycle Satoshi Kon ; Katsuhiro Ōtomo est à l'origine du projet dont est tiré l'histoire de son manga « Kanojo no Omoide ». Manié par trois réalisations différentes selon le studio choisit on traverse les époques sur le thème de la science-fiction sous le regard attentif de Monsieur Ōtomo.
Chaque rose à son épine, aussi belle soit-elle
« Magnetic Rose » est le plus proche de son titre concernant l'empreinte de la mémoire. Tout cela s'orchestre dans ce space opéra dramatique avec une diva italienne I.A aux charmes perturbantes ( on remarque un air façon « Boulevard Du Crépuscule » ) . Je ressens un manque de détails dans le portrait des protagonistes, le visage lisse comme froid, à l'encontre des espaces grandioses. Cette histoire est un reflet des thématiques des prochaines réalisations à venir de Monsieur Kon ; la perte de repères, les hallucinations, la fuite de la réalité etc
Arrêter l'épidémie quoi qu'il en coûte !
« Stink Bomb » à des similitudes à « Akira » comme la recherche d'une arme destructive biologique allant à l'encontre du sens moral ou encore des pouvoirs incontrôlables. L'humour en fait des tonnes ( un technicien de laboratoire simplet sur les bords, avec un esprit de déduction peu commun ) au point de rendre ridicule les obstacles à franchir. La propagation est rapide et cela nous ramène au présent par rapport à la crise sanitaire que l'on traverse depuis 2020 ; ce qui fait renverser la vapeur.
Vivre au rythme des canons
« Cannon Fodder » aborde un style BD steampunk façon guerre 14-18, ou le futur se résume à une sorte d'oppression digne du roman de George Orwell sans l'effet voyeurisme ; cette guerre existe t-elle réellement et qui sont les ennemis ? Ce faux plan-séquence stimule cette journée morose et redondante. La fin, ouverte ou non, est étrangement calme sous le vacarme de l'alarme.
Je n'ai pas eu de préférence pour l'un comme pour l'autre et je dois dire que je suis impressionnée par la qualité visuelle de l'animation et sa valeur cinématographique avec des choix de mise en scène immersive. La bande son s'équilibre dans son ensemble ; mention spécial à la compositrice et productrice Yōko Kanno qui nous transporte avec quelques airs jazzy et classique dans l'immensité de l'espace.
« Memories » nous ouvre l’appétit visuel sur l'animation japonaise dans un monde futur imaginé par Katsuhiro Ōtomo en 1995.